The Hairy giraffe… AU CHILI
Le Chili étant un pays très étendu, il a fallu faire des choix. Il nous était impossible, en deux semaines de tout voir. Le choix s’est surtout fait sur la base de la saison et du climat. Nous sommes arrivés au Chili durant l’hiver. Les régions du centre et du sud se visitent généralement davantage durant l’été austral : le climat est plus clément. C’est pourquoi nous avons choisi de faire un tour à l’île de Pâques et dans le désert d’Atacama.
On vous dit tout sur ce voyage !
Combien de temps ? Nous sommes partis 2 semaines (incluant 5 jours sur l’île de Pâques).
Quand ? Mi-fin juillet. C’est l’hiver au Chili. Le climat est donc plutôt frisquet à Santiago. À Atacama, lorsque le soleil est présent, il fait autour de 20 degrés. Le soleil cogne aussi très fort. Chapeau et crème solaire sont nécessaires. Par contre, dès qu’il se couche, les températures chutent et il fait froid.
Facilité de se déplacer en indépendant : 5 girafes Entre des transports en commun qui fonctionnent bien à Santiago, des voitures qui se louent facilement dans le nord du pays et des avions qui relient les principales villes du pays, il n’est pas difficile de se déplacer au Chili. Des agences sont présentes partout à San Pedro : vous n’aurez aucun souci pour visiter les différents sites. À condition, bien sûr, d’ouvrir grand le porte-monnaie.
Budget : 5 girafes Le Chili est un pays cher à visiter. La nourriture, l’essence, les sites touristiques coûtent cher. Visiter les sites naturels du désert d’Atacama coûte cher. Comptez plusieurs dizaines d’euros par site et par personne si vous souhaitez le faire en tour organisé. En voiture, vous ferez des économies, mais devrez tout de même débourser une poignée d’euros à l’entrée de chacun des sites.
Notez que, à plusieurs endroits dans le pays, on vous demande de payer en dollars américains. C’est notamment le cas dans les hôtels. Si vous souhaitez malgré tout payer en pesos chiliens, vous vous verrez ajouter une taxe de 19 % au montant de votre facture.
Il est aussi important de préciser que plusieurs terminaux de paiement n’acceptent pas les cartes de débit étrangères. Assurez-vous d’avoir du liquide ou une carte de crédit.
Si vous retirez de l’argent dans des guichets automatiques, vous devez généralement payer des frais élevés pouvant aller jusqu’à 8 à 10 euros.
Facilité de communication : 2 girafes L’espagnol est la langue parlée par tous. Peu de gens parlent anglais. Malgré tout, l’espagnol sud-américain reste plus simple à comprendre que l’espagnol d’Espagne. Si vous avez quelques bases, vous devriez donc vous en sortir sans trop de mal. Si vous ne comprenez pas un mot, préparez-vous à faire des signes…
Sécurité : 4 girafes Les blogs et guides de voyages de même que les sites des ministères des Affaires étrangères de France et du Canada mentionnent que les vols sont fréquents au Chili et que les touristes doivent redoubler de vigilance. Honnêtement, durant notre séjour à Santiago et à San Pedro de Atacama, nous ne nous sommes pas sentis en insécurité. Évidemment, nous avons pris des précautions standards, mais il n’empêche que nous n’avons pas eu peur d’être agressés en marchant dans les rues des zones touristiques de Santiago comme ce fut le cas à Rio ou Sao Paulo par exemple.
Les routes aux alentours de San Pedro de Atacama sont généralement en très mauvais état. Le soleil peut aussi être très aveuglant. Surveillez votre vitesse et assurez-vous d’avoir une voiture de qualité avec de bons freins et des pneus en excellent état et assez haute pour limiter les dommages lorsque vous plongerez dans un trou (ce qui vous arrivera forcément).
Santé : 4 girafes Le Chili présente peu de risques sanitaires. L’hygiène est bonne (la viande est conservée au frigo). L’eau est censée être potable, mais nous n’avons vu personne en boire.
Le risque de maladie transmise par des moustiques est bas : l’altitude d’Atacama aide.
Le soleil cogne fort dans le désert d’Atacama (même en hiver). Avant de partir en tour ou en expédition, assurez-vous d’avoir un chapeau, des lunettes de soleil, de la crème solaire et de l’eau. Un baume à lèvres est également conseillé : l’air est très sec. Un collyre peut aussi être pertinent pour hydrater les yeux ou les nettoyer de la poussière qui aurait pu entrer en contact avec eux.
Faites surtout attention au mal des montagnes (soroche). Il se produit surtout au-dessus de 3000 mètres d’altitude. Ses principaux symptômes sont les maux de têtes, les nausées, les vomissements, la fatigue et les vertiges. Avant de partir en altitude, buvez beaucoup d’eau, mangez léger et évitez l’alcool et le café. En plus de cela, 24 heures avant le départ et pour toute la durée du séjour en altitude, nous avons pris quotidiennement du Diamox. Nous l’avions aussi utilisé lors de notre voyage au Pérou et n’avons jamais eu le moindre problème. Consultez toutefois votre médecin avant toute prise de médicaments.
Gay friendly : 5 girafes Les droits des populations ont fait un bon considérable en avant depuis les 15-20 dernières années. Le mariage entre conjoints de même sexe est autorisé tout comme la fécondation in vitro pour les couples lesbiens, et l’adoption. Plusieurs lois protègent également la communauté de la discrimination, du harcèlement et de la violence.
Facilité de voyage : 5 girafes Le Chili est un pays plutôt confortable. D’ailleurs, jusqu’à présent, il s’agit du pays d’Amérique du Sud que nous avons trouvé le plus facile à visiter.
Nos coups de cœur : l’île de Pâques, le site des Piedras Rojas et la route du salar de Tara dans le désert d’Atacama, la Valle de la Luna
Nos déceptions : le musée sur les crimes de Pinochet où tout est en espagnol uniquement, les prix élevés des sites du désert d’Atacama et celui carrément exorbitant du tour pour nous rendre en Bolivie, le fait de devoir parfois payer en dollars américains, l’arnaque n’est jamais bien loin : un pourboire glissé automatiquement sur ta facture, des frais inexpliqués qui s’ajoutent magiquement sur le montant total de ton tour pour la Bolivie…
Retrouvez nos articles bilan sur le Chili :
Itinéraire dE DEUX SEMAINES AU CHILI
Voici l’itinéraire détaillé de nos 2 semaines au Chili :
J0 : Nous arrivons à Santiago après un vol de 11h30 depuis Auckland en Nouvelle-Zélande. Traverser le Pacifique nous fait passer la ligne de changement de date. Partis le 14 juillet à 19h00 de Nouvelle-Zélande, nous atterrissons, au Chili, à 14h30 le… 14 juillet ! Nous célébrons donc deux fois la fête nationale française !
Après plus d’une heure dans la queue pour passer la douane (toujours agréable après un vol de nuit…), il est maintenant temps de nous rendre au centre. Sur les blogs que nous avons lus, il est indiqué que plusieurs faux taxis proposent leurs services à la sortie de l’aéroport. Ceux-ci promènent le touriste un peu partout avant de lui demander un prix exorbitant. Deux moyens plus honnêtes sont toutefois présents : des taxis officiels (à réserver dans des kiosques désignés juste avant de sortir du terminal) ou des bus. Nous optons pour cette dernière option. Elle est moins chère et un des bus proposés termine son parcours à la Estación Central, où se trouve notre hôtel. La route se fait en 30 minutes et sans souci.
Nous décidons d’aller faire quelques courses pour le dîner au supermarché tout près. Les produits sont frais, variés et peu chers. Par contre, nous restons surpris par la présence d’agents de sécurité armés et qui patrouillent dans les allées et montent la garde près des caisses. C’est super flippant. On a l’impression qu’une attaque terroriste est imminente.
Nous rentrons et dînons devant un film, transformés en zombies par le décalage. Il s’agit du décalage horaire le plus important depuis le début de notre tour du monde.
J1 : Encore sous l’effet du décalage horaire, nous passons la matinée à l’hôtel. Nous partons d’abord à la recherche d’une banque Scotia, une des rares banques à ne pas imposer de frais bancaires pour les retraits. La quasi-totalité des banques chiliennes facturent au moins 8 euros de frais par transaction… De quoi faire rapidement monter la facture.
Nous prenons ensuite le métro pour nous rendre dans le quartier historique. Dès la sortie, nous achetons une carte SIM dans un Movistar. La compagnie est connue pour avoir une bonne couverture et, détail important, fonctionne sur l’île de Pâques.
Le centre historique est assez fréquenté. La plupart des rez-de-chaussée des immeubles sont occupés par des commerces (beaucoup de restaurants). Plusieurs stands et vendeurs itinérants vendent des produits complètement hétéroclites allant des classiques chapeaux aux plus surprenantes brosses de toilette et cordes d’alpinisme.
Les bâtiments sont aussi d’une beauté très approximative. Certains bâtiments datant de l’époque coloniale espagnole sont colorés et plutôt jolis. Les bâtiments modernes sont généralement ternes et moches.
La Plaza de Armas est arborée. Les bâtiments qui l’entourent comme la Catedral Metropolitana de Santiago, la poste centrale et le musée d’histoire nationale sont massifs et donnent du charme.
La fatigue du décalage fait surface. Nous rentrons à l’hôtel nous reposer. Ce sera tout pour aujourd’hui.
J2 : Nous partons en fin de matinée et retournons vers la Plaza de Armas. Nous avons l’intention de visiter le musée chilien des arts précolombiens. À la sortie du métro, nous nous retrouvons en pleines festivités. Nous sommes le 16 juillet, c’est la fête de la Vierge Carmen, jour férié ici.
Des danseurs en costumes colorés et certains même masqués s’enchaînent au son des percussions et des fanfares. Le spectacle est haut en couleurs et le nombre restreint de spectateurs n’altère en rien le moral des danseurs.
Une fois la procession terminée, nous voici au musée de l’art précolombien. Celui-ci est divisé en deux parties : les peuples précolombiens du Chili au sous-sol et ceux du reste de l’Amérique à l’étage.
Le musée possède de magnifiques pièces, dont certaines ont près de 2000 ans. Nos coups de cœur vont aux chemamülles, ces grandes statues en bois mises dans les cimetières pour accompagner les âmes des défunts, et aux nombreuses céramiques à l’effigie d’animaux ou d’humains.
Nous restons un peu plus d’une heure dans le musée.
Après un déjeuner rapide pris très tardivement, nous partons à la colline Santa Lucia. Nous faisons un tour rapide à la boutique d’artisanat, mais nous gardons notre argent pour l’île de Pâques. Nous montons au sommet de la colline, au belvédère, afin d’avoir une vue d’ensemble sur Santiago. La ville en elle-même n’a rien de transcendant.
Il s’agit d’une ville classique sud-américaine d’inspiration espagnole. Des immeubles d’habitation pas très jeunes côtoient des tours à bureaux, plus hautes. Il n’y a pas d’harmonie. Le paysage est sauvé par la beauté de la cordillère des Andes derrière la ville dont les sommets sont enneigés. Il est juste dommage que le smog ambiant altère la luminosité et la visibilité sur les montagnes. L’air est tout de même respirable. On est loin de ce que nous avons pu connaître à Delhi.
Nous passons par le supermarché afin de faire quelques courses pour l’île de Pâques. Le prix de la nourriture est censé y être très élevé alors autant faire des réserves. Nous rentrons à l’hôtel faire les valises tout en sirotant un vin (chilien, évidemment).
J3 à J8 : Nous profitons de notre passage au Chili pour aller visiter l’île de Pâques. Pour connaître tous les détails de notre périple, ce sera par ici (Note : Un souci de photos fait en sorte que les articles de l’île de Pâques arriveront plus tard).
J9 : Dernière journée à Santiago. Nous marchons jusqu’au musée de la mémoire et des droits humains. Le musée est consacré aux crimes commis par le régime de Pinochet. Le musée est gratuit et moderne.
Par contre, tous les textes sont écrits uniquement en espagnol. Seules les descriptions des objets exposés en vitrine et les extraits vidéo bénéficient d’une traduction en anglais. Impossible donc pour nous de comprendre d’autant plus que nous ne connaissons pas grand-chose à l’histoire chilienne. Nous ressortons rapidement du musée, déçus.
Nous prenons le métro jusqu’au quartier Bellavista. Nous commençons par le patio Bellavista, cité dans plusieurs blogs. Il s’agit essentiellement d’une aire de restauration à ciel ouvert. C’est joli et moderne.
Nous nous baladons ensuite dans les rues environnantes. Le quartier est très coloré. Des maisons sont peintes de couleurs vives et plusieurs peintures murales sont présentes. Le quartier est essentiellement composé de bars, de restaurants et de théâtres. L’ambiance doit être différente en soirée, sans doute plus animée qu’en milieu de journée.
J10 : Un vol d’un peu moins de 2 heures nous amène jusqu’à l’aéroport de Calama, dans le nord du pays.
À notre arrivée, nous achetons sur place nos billets pour une navette vers San Pedro de Atacama. Nous mettons une heure pour faire la route et quarante minutes pour faire le tour des hôtels, car le chauffeur nous dépose tous à la porte.
À l’auberge de jeunesse, nous sommes accueillis avec autant de chaleur qu’un seau en métal laissé dehors par -40°C… Nos sacs à peine déposés, nous partons déjeuner dans un resto situé juste à côté: pâtes au pesto pour Benjamin et porc braisé pour François. On se régale. Les plats ne sont pas chers et énormes. Il nous en reste pour le soir.
J11 : Nous récupérons notre 4×4 de location au centre-ville. Le ciel étant couvert, nous optons pour un site pas trop loin de la ville et pas trop cher. Nous voici donc en route vers la lagune Tebenquiche. La route est asphaltée sur une bonne partie du tronçon.
Le dernier quart du trajet se fait sur une route en terre parfois bien trouée. L’entrée sur le site comprend l’accès à la lagune et à deux dolines. Ces dernières se trouvent juste derrière le poste de garde.
La lagune est jolie. À notre arrivée, l’absence de vent nous permet de voir les montagnes et les nuages se refléter dans l’eau. Un sentier court également le long de l’eau.
Tout au bout, nous tombons sur des flamants roses qui apportent un peu de couleurs dans cet environnement plutôt monochrome.
Nous retournons en ville en milieu d’après-midi poster des cartes postales et consulter des agences qui offrent un tour qui nous amènera dans quelques jours en Bolivie, ultime étape de ce tour du monde.
J12 : Nous partons à la lagune de Chaxa située à 40km de San Pedro.
Cette lagune est connue pour les trois espèces de flamants qui viennent s’y nourrir : le chilien, avec ses doigts roses, l’andais, avec ses pattes jaunes, et celui de James, avec ses pattes roses.
Pour espérer en voir, les blogs et guides de voyage affirment que la visite doit se faire le matin ou en fin de journée : les flamants fuyant la chaleur de la journée. Nous arrivons donc à la lagune à 8h30… en même temps que de nombreux groupes. Nous nous rendons compte assez vite que ce n’est pas seulement la chaleur ni le soleil qui font fuir les flamants, mais le bruit des touristes qui parlent et rigolent à tue-tête. Assez rapidement, les flamants qui se trouvaient près du sentier s’envolent pour aller se poser à l’horizon, au calme.
Le site est plutôt joli. Le sol est recouvert de sel qui craque sous nos pas. Les volcans se reflètent dans l’eau des étangs. Dommage qu’un voile blanc (de poussière ?) altère la visibilité et les couleurs.
Il n’y a pas grand-chose à faire sur le site. À l’accueil sont présents des panneaux explicatifs bilingues espagnol-anglais (chose assez rare ici) sur la formation de la lagune, et la faune qui s’y trouve. Un sentier d’un kilomètre et demi permet de marcher sur le désert de sel. La plupart des touristes ne restent qu’une vingtaine de minutes.
Nous, nous y passerons cinq heures. En fin de matinée, nous sommes seuls sur le site. Le calme étant revenu, les flamants reviennent se poser près de nous. Nous avons donc l’occasion de prendre de nombreuses photos d’eux en vol ou dans l’eau. Le décor est nettement plus joli avec les oiseaux colorés au premier plan.
L’entrée de la lagune donne aussi accès au quedabra de Jere. L’eau du petit fleuve Jere qui s’écoule depuis la cordillère irrigue cette partie du désert permettant ainsi à des arbres fruitiers de pousser. Si le fait de voir de la verdure et des arbres si haut à cette altitude et en plein désert de sel et de roches étonne, la visite reste très anecdotique.
Avant de rentrer à San Pedro, nous nous arrêtons au village de Toconao. Nous souhaitons y voir l’église, classée au Patrimoine national. Le plafond de l’église est en bois de cactus et il est possible d’y trouver une représentation assez rare de Dieu avec Jésus. Le clocher blanc détaché de l’église est aussi joli.
De retour à San Pedro, nous réservons nos places par Internet pour les lagunes de Miscanti-Miñiques et les Piedras Rojas que nous ferons demain. Ces places doivent impérativement être réservées la veille, sinon l’accès aux sites est refusé. Nous allons aussi acheter un gâteau pour François : c’est son anniversaire !
J13 : Nous repartons vers le sud de San Pedro. Nous devons faire un arrêt obligatoire dans la ville de Socaire (sur la route) afin de retirer le billet acheté la veille. Sans ce bout de papier, nous ne pourrons pas entrer sur les deux sites, même avec une preuve d’achat en main.
Néanmoins, l’arrêt est bénéfique. L’employée qui nous remet notre ticket nous conseille de commencer par les Piedras Rojas. Il y a moins de vent (et de monde) le matin.
Sur la route, nous traversons le Tropique du Capricorne. Nous ne pouvons résister à l’envie de nous arrêter prendre quelques photos. Nous l’avions déjà fait en Namibie, mais ce n’est pas tous les jours qu’on traverse un Tropique.
À notre arrivée, le site des Piedras Rojas est quasi vide. C’est parfait pour nous permettre de prendre un tas de photos. Le site est tout simplement magnifique. Les énormes roches rouges sont recouvertes de sel. La montagne enneigée au loin, le silence : c’est vraiment un moment magique.
Aux lagunes, la magie s’estompe un peu. La quasi-totalité du parcours se fait en voiture. Par contre, une fois quittée la route principale, le chemin qui mène aux lagunes est en terre-cailloux. C’est très tape-cul.
On débute par la lagune Miscanti. Un premier point de vue (et le meilleur, car le seul en hauteur) est au niveau des toilettes (!). De là, il est possible d’avoir une vue d’ensemble sur la lagune et de bien voir les differentes teintes que peut prendre l’eau.
En suivant le chemin, on arrive sur un parking en bas de la côte, au niveau de l’eau. Un petit sentier pédestre permet de se rendre à trois autres points de vue. Ça reste joli, mais moins qu’au sommet de la colline. Il est possible d’y apercevoir des flamants et des vigognes.
On remonte dans la voiture pour nous rendre à la lagune Miñiques, plus petite et située juste à côté.
Nous trouvons que cette dernière ne présente pas beaucoup d’intérêt. Le paysage autour n’est pas particulièrement joli et les montagnes sont peu présentes. Miñiques est définitivement moins charmante que sa grande sœur. Nous n’y restons que quelques minutes.
Nous retournons à San Pedro en nous arrêtant à quelques reprises pour prendre des photos sur la route.
J14 : Nous partons assez tôt pour prendre la route en direction du salar de Tara. Le salar en lui-même ne se visite plus. Le site a été fermé officiellement pour préserver la nature et officieusement pour exploiter les gisements de lithium (le Chili est dans les principaux pays producteurs). Nous suivons donc la route qui mène à la frontière argentine. Route asphaltée et de bonne qualité, mais qui grimpe.
Au final, nous monterons de 2600 mètres. Si notre corps supporte bien la chose, la voiture a un peu de mal avec l’ascension.
Sur la route, plusieurs points de vue (gratuits, ça change !) donnent accès à de magnifiques paysages. Un véritable kaléidoscope de couleurs : le bleu clair du ciel, le bleu foncé de l’eau, l’ocre des montagnes, le jaune des plantes et le blanc de la neige et de la glace.
Par moment, nous voyons des vigognes et des flamants. Nous passons par la zone humide de Quipiaco, les salares d’Aguas Calientes et de Quisquiro.
Nous suivrons aussi un guide jusqu’au Monjes de la Pacana, des rochers formés par de la lave en fusion solidifiée par la glace.
La journée aura été exceptionnelle… et gratuite !
J15 : Nous partons à 4h30 : direction les geysers de El Tatio. Avant de partir, par contre, nous enfilons littéralement tous les vêtements que nous avons avec nous. Il va faire très froid.
Pourquoi si tôt ?
D’abord parce qu’il faut être sur le site avant le lever du soleil afin d’avoir une température plus froide. La chaleur du soleil atténue considérablement les fumerolles et rend le spectacle moins impressionnant. Ensuite, parce que cela permet d’arriver avant les groupes, laissant donc la possibilité de prendre des photos du site presque vide. Enfin, parce que la route pour s’y rendre est dans un état lamentable. Sur plus de la moitié du trajet, nous sautons d’un « nid-d’oie » à l’autre (compte tenu de la taille des trous, on ne peut plus appeler cela un nid-de-poule !).
Faire la route avec une voiture de touriste traditionnelle est dangereux. Il faut une voiture avec de la hauteur, de bons freins et une excellente suspension. Le chauffeur doit aussi avoir des réflexes aiguisés s’il ne veut pas finir dans un trou. Heureusement, le 4×4 fait le boulot et François est bien réveillé. Nous arrivons tous indemnes (voiture incluse) quelques minutes avant l’ouverture du site, soit vers 6h15. Le thermomètre affiche -13 degrés. On est content de ressembler à deux Bonhommes Michelin.
Le site est divisé en deux parties. Le personnel sur place nous conseille de débuter par la seconde partie : les fumerolles sont les premières à disparaître avec la chaleur du soleil. Nous découvrons donc un site magnifique rempli de colonnes de fumée dont certaines font plusieurs mètres de haut. En observant plus en détail, on découvre un sol coloré de rouge, vert et jaune autour des geysers. Ces geysers n’ont rien à voir avec ceux qu’on peut voir en Islande. Ici, ils ne crachent que très peu. La plupart se contentent de rejeter de l’eau bouillonnante sur quelques centimètres. Toutefois, le spectacle n’en est pas moins surprenant pour autant.
Nous avons le temps de faire le tour du site avant d’être rejoints par les cars de touristes vers 7h30.
Nous refaisons un deuxième tour, car les fumerolles ont pris en volume et la fumée est quasi omniprésente. C’est vraiment très joli.
Nous partons vers le premier site vers 8h30. Au loin, nous voyons les fumerolles du deuxième site qui ont presque disparu. Seules quelques-unes ont gardé une certaine hauteur. La plupart se résume à de minces volutes de fumée.
Le premier site est beaucoup moins intéressant. Il est beaucoup plus petit et ne présente que peu de geysers. Sur ce site, se trouve une piscine d’eau thermale dans laquelle il est possible de se baigner (des vestiaires sont disponibles juste à côté). Elle est toutefois fermée lors de notre passage. De plus, compte tenu de l’état dans lequel se trouve le lieu, on suppose qu’ elle n’a pas servi depuis un certain temps.
Le seul geyser qui vaille la peine est celui tout près du parking. Il est très gros et propulse de la fumée à plus de 10 mètres de haut. L’eau qui s’écoule a des teintes émeraude et est translucide. Nous restons plusieurs minutes à admirer le spectacle avant de reprendre la route de retour.
Le retour est plus facile avec la lumière du jour, mais pas moins cahoteux pour autant. Nous faisons quelques arrêts sur la route afin de prendre le décor en photo.
Nous refusons de suivre les cars de touristes dans le village de Machuca, car l’entrée est payante pour les touristes. Il ne faut pas abuser non plus !
Nous mettons environ 3 heures pour redescendre à San Pedro, pauses incluses.
Info non négligeable si vous comptez aller faire un tour aux geysers : le site est à 4320 mètres d’altitude (San Pedro est à 2450 m). Mieux vaut donc être un minimum acclimaté à l’altitude avant d’y aller si vous ne voulez pas souffrir du mal des montagnes. Autrement dit, si vous avez atterri la veille de Santiago, mieux vaut ne pas commencer votre séjour à Atacama par El Tatio. Sachez qu’en cas de souci sur le site, de l’oxygène est disponible.
J16 : Nous partons faire la Valle de la Luna située à quelques kilomètres de San Pedro. Nous avons choisi d’y aller le matin, car toutes les agences en ville proposent des tours en après-midi. Nous évitons donc les hordes de touristes.
Le site fait 12 km de long (aller seulement). Il est possible de le parcourir en voiture ou à vélo. Des parkings sont présents à l’entrée des différents points d’intérêt.
Le premier arrêt se fait à la Duna Mayor. Après une ascension plutôt facile, nous arrivons à un point de vue sur la région. Les massifs rocheux recouverts de sel et les dunes de sable noir sont juste magnifiques. Un sentier mène à un deuxième point de vue qui permet de voir la région sous un angle différent. Très beau également.
Sur la route vers le deuxième arrêt, nous passons devant “l’amphithéâtre”, premier monument phare du parc. Il s’agit d’un énorme rocher en forme de rampe de skateboard. Nous n’avons pas trop compris l’intérêt et n’y avons rien trouvé de transcendant.
Le deuxième arrêt se fait aux Achaches. Après une ascension moyennement difficile dans le sable, nous arrivons à un premier point de vue. Deux autres points de vue sont aussi présents plus loin. Par contre, il vous faudra redescendre de l’autre côté de la dune pour remonter plus loin sur de la roche afin d’accéder auxdits points de vue. Comptez entre 1 heure et 1h30 pour faire le tour. La vue vaut toutefois l’effort.
Notre troisième arrêt est la mine de sel désaffectée. Nous vous conseillons de vous garer au premier parking, car vous accéderez ainsi plus rapidement au site. De là, le sentier mène en moins de 10 minutes devant de la machinerie et des baraques abandonnées. Les rochers sont aussi recouverts de sel. On a un peu l’impression d’être sur une montagne enneigée. C’est très joli.
La route se termine sur les Tres Marías. Il s’agit de rochers censés représenter la Vierge. Si à l’origine, ils étaient trois, un touriste en a fait tomber un en grimpant dessus pour prendre une photo… Il s’agit du deuxième point phare mis en l’avant par le site. La promesse de voir quelque chose de grandiose est donc grande. En vrai, c’est très anecdotique. C’est deux cailloux, sans plus.
Nous avons remarqué que plus nous avançons sur le site, moins les sites ont de l’intérêt. Les plus beaux sont nettement les premiers.
Comme mentionné plus haut, il est possible de parcourir le site à vélo. Si telle est votre intention, nous vous conseillons d’être là à l’ouverture (les cyclistes entrent 30 minutes avant les voitures). Les routes du sites sont mauvaises et le soleil tape fort rapidement. N’allez pas aux Tres Marías, ça n’en vaut pas la peine. Gardez votre énergie pour aller voir les premiers sites.
Nous rentrons à San Pedro en début d’après-midi.
Nous allons rendre la voiture, faire quelques courses pour la suite du voyage et rentrons faire les valises.
J17 : C’est déjà la fin de notre séjour au Chili. Nous quittons tôt le matin, en tour organisé, pour nous rendre en Bolivie, ultime étape de notre tour du monde.
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