LES ASTUCES DE LA GIRAFE
Partir en zone tropicale peut confronter le voyageur à des risques sanitaires spécifiques. Et malgré toutes les précautions que nous prenons en voyage, nous en avons fait les frais lors de notre mois en Indonésie. Nous avons attrapé la dengue, qui nous a cloués au lit pendant une petite semaine, avec fièvre élevée, douleurs articulaires et fatigue intense. Nous avons même dû revoir notre programme et annuler la semaine que nous avions prévue sur l’île de Sulawesi, avec vols non remboursables…
Bref, la dengue, ce n’est vraiment pas drôle et ça peut affecter non seulement la santé du voyageur, mais aussi ses plans de voyage et son porte-monnaie ! Alors, on vous dit tout sur cette maladie tropicale pour vous aider à y voir plus clair et surtout à ne pas l’attraper !
Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches. |
- Le dengue, c’est quoi au juste ?
Il s’agit d’une infection virale présente dans de nombreuses régions tropicales. Le virus est transmis par la piqûre d’un moustique tigre femelle infecté. Ce moustique sert d’hôte au virus, c’est-à-dire, qu’il se développe dans l’intestin de ce dernier avant d’être introduit dans l’organisme humain par le biais de la piqûre.
La transmission est essentiellement présente en zones urbaines. La dengue, contrairement au paludisme, se transmet de jour. Une piqûre la nuit ne devrait donc pas vous contaminer avec le virus de la dengue.
- Où est-ce que ça se trouve ?
La maladie se trouve dans les zones tropicales qui se situent entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. Plus de 100 pays de cette zone sont touchés par la dengue selon l’OMS. Les pays notamment en Asie du sud-est et en Asie du sud (Malaisie, Indonésie, Papouasie Nouvelle-Guinée) concentrent environ 70% des cas.
- Quels sont les symptômes ?
Les symptômes apparaissent 4 à 10 jours après l’infection. Les symptômes varient en fonction du type de dengue. Pour notre part, nous avons eu droit à une dengue des plus classiques. Ainsi, nous avons eu :
- de la forte fièvre (près de 39.5 C),
- une très grande fatigue,
- des courbatures notamment au cou et au dos,
- des maux de tête,
- des douleurs articulaires,
- des nausées,
- des éruptions cutanées non prurigineuses (qui ne grattent pas).
Ces symptômes apparaissent aussi brutalement. La veille, nous rigolions, marchions et profitions de la piscine. Le matin, au lever, nous avions l’impression qu’un camion nous avait roulé sur le corps.
- C’est grave ?
La dengue bousille les bilans sanguins des personnes infectées. Elle fait notamment chuter le nombre de plaquettes, cellules sanguines responsables de la coagulation du sang. Le risque hémorragique est donc bien réel.
Environ 1% des patients infectés développent une forme plus sévère de la dengue, la dengue hémorragique. Caractérisée par des hémorragies digestives, elle peut être très dangereuse pour les enfants.
À cause de cela, la dengue n’est pas une maladie à prendre à la légère.
- Combien de temps ça dure ?
Les symptômes d’une dengue classique peuvent durer environ une semaine. La convalescence s’étend généralement sur deux semaines. La fatigue peut toutefois persister de nombreuses semaines encore. Pour notre part, la fièvre aura duré trois jours, les courbatures, cinq jours, et la fatigue plus d’une semaine. Il est possible d’avoir des symptômes résiduels (douleurs ou fièvre) jusqu’à deux ans après l’infection !
- Comment poser le diagnostic ?
Le médecin peut poser le diagnostic de dengue à l’aide de tests sanguins. Il peut choisir de détecter le virus ou des anticorps. Pour notre part, à Bali, les médecins n’ont posé le diagnostic de dengue que sur la présence des symptômes et sur la quantité de plaquettes. Ils sont d’ailleurs assez psychorigides. La fièvre doit être présente durant trois jours consécutifs et les plaquettes doivent chuter en dessous de 150. Si ces conditions ne sont pas remplies, le diagnostic n’est pas posé. Ce qui est parfois bien ridicule. Benjamin, par exemple, n’a pas eu la “chance” d’avoir un diagnostic de dengue posé, car ses plaquettes au moment du test étaient toujours au-dessus de 150. Il avait beau avoir tous les symptômes, présenter une baisse considérable du nombre de plaquettes sanguines, mais, puisque celles-ci étaient au-dessus du nombre magique, il n’avait pas la dengue. Un médecin lui a même dit qu’il devait avoir une infection respiratoire à la place…
- Quels sont les traitements ?
Comme toute infection virale, le temps est le meilleur remède. Pour une dengue classique, les symptômes finissent par partir d’eux-mêmes. Nous avons toutefois pris du paracétamol pour diminuer la fièvre et calmer nos maux de têtes et nos douleurs. En Indonésie, les médecins aiment bien prescrire des perfusions intraveineuses de vitamines. Si elles font complètement sens chez les malades qui ont de la diarrhée et des vomissements, pour nous qui avons continué à boire et manger, c’était moins nécessaire. Toutefois, au J5 des symptômes, la fatigue était trop importante. Nous nous sommes dit qu’une petite perfusion nous donnerait un coup de peps. Ce qui fut le cas.
- Comment prévenir l’infection ?
À première vue, c’est assez simple : il faut éviter de se faire piquer par des moustiques. Les recommandations, nous les connaissons tous. Il faut porter des vêtements longs, amples et clairs. Il faut éviter les régions avec des eaux stagnantes. Il faut privilégier les endroits climatisés dont les portes et les fenêtres sont munis de moustiquaires. Il ne faut pas non plus oublier de se pulvériser de chasse-moustiques.
En réalité, c’est plutôt difficile. En zone tropicale, il fait souvent très chaud et très humide. La dernière chose qu’on souhaite est donc de porter des pantalons et des manches longues. Nous ne pouvons que conseiller de choisir des vêtements en matière légère et qui respirent afin de les rendre plus supportables. N’hésitez pas non plus à acheter votre anti-moustiques en Europe ou en Amérique avant votre venue. Vous pourrez donc en choisir un qui contient du DEET 50, très efficace pour tenir les moustiques à l’écart. Paradoxalement, dans les pays que nous avons faits et où la dengue est endémique, nous avons été incapables de trouver des produits avec du DEET à plus de 13 %. Nettement insuffisant. Pensez aussi à vous badigeonner régulièrement : la baignade ou la sueur diluent le produit.
Et pour les moustiquaires, oubliez ça ! Elles sont quasi-inexistantes dans les hôtels de catégorie moyenne dans les pays endémiques. Restez donc à vous reposer sous la clim, porte et fenêtres fermées.
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