THE HAIRY GIRAFFE… EN POLYNESIE FRANCAISE
Après cinq semaines en Polynésie française, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.
Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches. |
La Polynésie française ne m’a jamais vraiment interpelé. J’avoue même que je n’en avais jamais entendu parler avant de rencontrer Benjamin et sa culture française.
De plus, aussi paradoxal que cela puisse paraître venant d’un grand voyageur, je n’aime pas prendre l’avion. Être confiné dans une place microscopique durant de nombreuses heures et me battre régulièrement contre un étranger pour quelques centimètres afin de pouvoir tenter de caser mes jambes quelque part est loin d’être agréable. (Heureusement au moins que Benjamin est plutôt compréhensif sur le sujet). Alors, choisir une destination qui m’oblige à faire 22h d’avion (aller ET retour !), ça ne m’aurait même pas effleuré l’esprit.
Tout a changé un soir devant la télé. Il faut dire que Benjamin et moi aimons bien regarder des reportages de voyage. Ceux qui traitent d’un pays que nous avons visité nous permettent de nous rappeler de bons (ou moins bons) souvenirs et ceux qui portent sur des destinations qui nous sont inconnues, d’avoir des idées pour de futurs voyages.
Donc, un soir, nous nous sommes retrouvés, dès le début du reportage, sur une plage paradisiaque au sable blanc et à l’eau cristalline. Durant près de deux heures, nous nous en sommes pris plein les yeux. Je crois même ne pas avoir cligné des yeux de la soirée pour être sûr de ne rater aucune de ces images incroyables. Visiblement, le mal était fait : une simple dose de Polynésie m’avait rendu complètement accro. Il fallait que je visite ce paradis.
L’hospitalité légendaire des Polynésiens
Dès l’arrivée à l’aéroport international de Faa’a sur l’île de Tahiti, on découvre l’hospitalité légendaire des Polynésiens. On vous accueille avec des fleurs de tiaré, des joueurs de ukulélé, de grands sourires et le fameux « Ia ora na » (voir notre lexique polynésien) que nous avons entendu et répété des centaines de fois durant les semaines qui ont suivi.
Tous (et vraiment tous) les Polynésiens que nous avons côtoyés durant notre séjour se sont montrés accueillants. Jamais nous ne nous sommes sentis mis de côté ou non désirés. Certes, nous avons essentiellement eu affaire à des professionnels du tourisme. J’entends que c’est leur boulot et qu’ils ont tout intérêt à être gentils et sympathiques avec les touristes s’ils veulent assurer la rentabilité de leur entreprise. Cependant, jamais nous n’avons eu l’impression que les colliers de fleurs ou de coquillages que l’on nous offrait, que les fruits et les perles que l’on nous donnait ou même les invitations à se joindre à une expédition de va’a (pirogue traditionnelle polynésienne) entre amis ne servaient qu’à soigner les apparences ou à recevoir du pourboire ou un bon avis Airbnb ou Google comme c’est souvent le cas dans de nombreux pays.
Au contraire. On sentait que le cadeau était sincère. Les Polynésiens étaient contents de nous recevoir et ravis de nous faire découvrir leur paradis et leur culture. C’est impossible de rester indifférent devant tant de joie et de gentillesse. Même à l’aéroport, dans la queue pour l’immigration, avec 22h de vol dans le corps, près de 30h sans sommeil, 12h de décalage et une gueule à faire peur, on se sent bien et on sait que ce voyage ne sera que du bonheur.
Les paysages de carte postale
Impossible d’écrire sur la Polynésie sans parler de ses paysages. Avec ses eaux turquoise, ses plages de sable blanc et ses îles volcaniques couvertes de végétation luxuriante, la Polynésie est la copie conforme des images paradisiaques de cartes postales que vous pouvez avoir en tête.
Les lagons translucides, bordés de récifs coralliens, abritent une faune marine extraordinaire : poissons clowns, poissons cochers, demoiselles, poissons anges, anémones, bénitiers… sauront vous en mettre plein les yeux par leurs couleurs. Mettre la tête sous l’eau, c’est aussi avoir la chance de voir nager des raies (pastenague, léopard et manta), des requins à pointes noires et des tortues. (Je vous promets que regarder « voler » une énorme raie manta à quelque chose de vraiment magique).
Les montagnes émergeant des îles de certains archipels ajoutent aussi une perspective majestueuse à l’horizon. Ces sommets couverts de forêts tropicales offrent des sentiers de randonnée qui mènent à des panoramas à couper le souffle souvent à flanc ou au sommet de la montagne. Coup de cœur pour le point de vue au sommet de la montagne de Maupiti : il s’agit sans doute de la plus belle vue de toute la Polynésie. Par contre, si vous avez l’intention de grimper, assurez-vous d’avoir de bonnes chaussures et de l’eau et de partir tôt le matin. La montée est longue et violente. Je ne vous dis même pas dans quel état j’ai fini l’ascension…
Que dire d’autres ?
La cuisine y est excellente… à condition d’aimer le poisson. Les produits sont plus que frais : le poisson est pêché au large (voire dans le lagon) et, hop, dans l’assiette. Impossible de résister à un mahi mahi frais arrosé de lait de coco et de jus de citron. Les fruits sont juteux, sucrés et gorgés de soleil. D’ailleurs, je plaide coupable d’avoir arrêté la voiture en bord de route aux Marquises afin de cueillir une carambole, une mangue, un ‘uru ou une papaye (aussi grosse que ma tête !) qui mûrissait paisiblement sur sa branche.
La Polynésie est sécuritaire. On pourrait croire que les lagons grouillant de vie et les forêts luxuriantes renferment des bêtes prêtes à vous piquer ou à vous bondir dessus pour vous dérober, mais non. Les récifs coraliens entourant les îles de la Société servent de protection et empêchent les méchants gros poissons de s’approcher des plages.
Dans les forêts vous ne trouverez pas de fauves, de serpents ou d’insectes tueurs d’homme. Même les moustiques ne sont pas porteurs de maladies potentiellement dangereuses. Exit paludisme et chikungunya, et rares sont les cas de dengue ou Zika, etc. De quoi profiter pleinement et sereinement de la nature.
La Polynésie française, ça vaut la peine d’y aller ?
D’après vous 😉 ? La Polynésie française, c’est le voyage d’une vie. Je sais que ce n’est pas à la portée de toutes les bourses et que le temps de vol peut en rebuter certains, mais honnêtement jamais une destination ne m’a laissé autant de souvenirs mémorables. J’ai passé 5 semaines de rêve dans un des plus beaux coins de la planète.
Une fois remis du pire jetlag que je n’ai jamais vécu, je me suis fait rapidement et facilement au rythme de vie polynésien et je me suis senti comme un vrai habitant des îles. La Polynésie a vraiment ce côté addictif : quand on y est, on en veut toujours plus (de ses paysages, sa nourriture, ses plages, sa culture, sa chaleur humaine) et quand on la quitte, on ne souhaite qu’une chose et c’est d’y retourner.
Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à sortir la Polynésie de ma tête (en fait, en toute honnêteté, je n’essaie même pas). J’y pense tous les jours ce qui me rend nostalgique de ce pays et complique parfois la vie quotidienne en métropole. La Polynésie vient aussi s’immiscer dans mes voyages. En effet, il m’est désormais impossible de lézarder sur une plage sans que je me mette à comparer la plage ou le moment présent avec ce que j’ai pu vivre en Polynésie. Même la mythique plage de Copacabana fait pâle figure à côté du lagon de Bora Bora ou de Maupiti…
Je ne vois qu’un seul moyen de contrer cette nostalgie : l’immigration. Allez, je plaque tout et je pars vivre à Tahiti ! Si seulement…
Retrouvez le bilan de Benjamin :
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