The Hairy giraffe… AU JAPON
Après un mois passé en territoire chinois, notre tour du monde prend la direction du Japon. Pour Benjamin, il s’agit d’un retour au Pays du Soleil levant quinze ans après un premier séjour. C’est l’occasion pour lui de revoir certains sites qu’il avait particulièrement appréciés. Il aura aussi l’occasion de noter les changements survenus dans le pays au fil des années notamment en matière de tourisme et d’accueil des touristes. Pour François, le Japon est une destination dont il rêve depuis très longtemps. Grand fan de jeux vidéo, il aura (enfin !) l’opportunité de sauter à pieds joints dans cet univers. Pour lui, il s’agira d’un véritable pélerinage (dans lequel il traînera Benjamin) qui le conduit de Nintendo Store en Nintendo Store et de Pokémon Centre en Pokémon Centre.
Le Japon nous fait aussi retrouver les touristes occidentaux quasi-complètement absents de Chine. Ce qui n’est pas forcément un avantage. Après tout, nous commencions à nous y faire à cette vie de stars hollywoodiennes où on nous demandait à être pris en photos dès que nous sortions à l’extérieur.
Combien de temps ? Nous sommes restés 3 semaines au Japon.
Quand ? Mi-avril et début mai. Nous avons construit notre itinéraire afin de contourner la Golden Week, période de vacances des Japonais. Nous pensons donc éviter les masses de touristes sur les principaux sites et à Universal Studios notamment. Par chance, notre passage à Hiroshima nous a permis d’assister aux derniers jours de floraison des cerisiers.
Facilité de se déplacer en indépendant : 4 girafes Le pays possède un très grand réseau ferroviaire. Les trains sont fréquents et les liaisons, nombreuses. Par contre, il est parfois difficile de bien s’orienter. Plusieurs villes comptent plusieurs gares, il est donc facile de se tromper et de se rendre à la mauvaise gare. De plus, l’affichage à l’intérieur des trains (et des métros) est souvent absent. Il faut donc être vigilant pour ne pas rater son arrêt. Enfin, plusieurs compagnies de transports différentes se partagent les réseaux de transport. Ainsi, si vous voyagez avec un Japan Rail Pass, seuls les trains JR vous sont accessibles. Vous ne pourrez pas monter à bord des trains des autres compagnies à moins d’acheter un billet. La situation est la même pour le métro. À Osaka, par exemple, si votre trajet de métro vous fait emprunter deux lignes opérées par des compagnies différentes, vous devrez payer deux fois, une fois par compagnie. Les correspondances finissent ainsi par coûter cher.
Au Japon, les étrangers peuvent acheter, avant leur arrivée au Japon, le Japan Rail Pass. Il s’agit d’un laissez-passer qui donne accès sans frais supplémentaire à tous les trains de la compagnie JR et aux métros et bus opérés par celle-ci. Il est possible d’acheter un billet pour 7, 14 ou 21 jours en classe standard ou Green (première). Pratique à première vue. Toutefois, une augmentation conséquente du prix du Pass mérite réflexion lors de la planification de votre voyage. Nous avions réfléchi à nous procurer un Pass de 14 jours. Le coût unitaire de 55 000 yens (environ 330 euros) en classe standard nous a rebuté. Afin de le rentabiliser, il aurait fallu traverser le pays d’un bout à l’autre et prendre le train quotidiennement ce qui ne correspondait pas à notre itinéraire. Nous sommes donc partis sur des billets individuels pour chacun des trajets.
Une carte de paiement peut être achetée afin de payer l’accès aux bus, métros et à la plupart des trains. Elle peut aussi servir à faire des achats comme c’est le cas à Taïwan, à Hong Kong et en Corée.
Budget : 4 girafes Le Japon est évidemment un pays relativement cher (transports, logements, etc.). Presque toutes les visites (temples notamment) sont payantes et même si le ticket d’entrée est bas, l’addition monte vite. En revanche, il est possible de bien manger pour un prix raisonnable. Ne vous attendez toutefois pas à des portions gargantuesques. De la même façon, les chambres d’hôtel sont souvent très petites et il faut se contenter d’un petit lit double.
Facilité de communication : 4 girafes L’afflux massif de touristes étrangers des dernières années a forcé les Japonais à travailler leur anglais. Vous n’aurez aucun souci à communiquer sommairement en anglais sur les sites touristiques. La plupart des restaurants vous proposeront des menus traduis. Lost in translation n’est plus qu’un lointain souvenir.
Sécurité : 4 girafes Aucun problème de sécurité ni sentiment d’insécurité durant notre passage au Japon. Piétons, soyez tout de même prudents, les Japonais conduisent à gauche. Pensez à regarder du bon côté avant de traverser. Faites aussi attention aux vélos : ils roulent sur les trottoirs (même si une piste cyclable leur est souvent réservée en bordure de route), ne s’annoncent pas et s’estiment systématiquement prioritaires.
Le Japon est aussi une zone sismique. Les tremblements de terre y sont nombreux. Il n’est pas rare d’en compter au moins six par jour sur la terre ou en mer. Heureusement, ils ne sont pas tous puissants. Néanmoins, un énorme tremblement de terre bien destructeur se produit tous les 100 ans environ (the Big One). Le dernier remonte à 1924…
Santé : 5 girafes Aucun souci particulier de ce côté et aucune crainte à avoir : le système de santé japonais est excellent.
Gay friendly : 3 girafes Les populations LGBT ont plusieurs droits au Japon. Par contre, ils ne peuvent toujours pas s’unir. Les GPA et PMA sont également interdites.
Facilité du voyage : 5 girafes Aucun souci particulier pour visiter le Japon.
Nos coups de cœur : Miyajima, Universal Studios (notamment la zone Super Nintendo World), Nara et son temple Kasuga-taisha, les jardins zen de Kyoto, le gros Bouddha de Kamakura
Nos déceptions : il y a énormément de monde partout et la quantité d’Occidentaux est impressionnante et donne parfois des photos étranges sur lesquelles il n’y a aucun Japonais. Ça perd en authenticité. Les images retouchées des influenceurs et Instagrameurs qui donnent de fausses représentations du Japon. Non, au Japon, les cerisiers ne sont pas roses. La majorité des variétés qui s’y trouvent donnent des fleurs blanches. Non, le Japon n’est pas un pays moderne en ce moment, notamment sur le plan des transports. La nourriture japonaise, bien que très bonne, est vite répétitive (rien ne ressemble plus à un plat de udons qu’un autre plat de udons) et manque cruellement de légumes et de fruits.
Retrouvez nos articles bilan sur le Japon :
Itinéraire de 3 SEMAINES AU JAPON
Voici l’itinéraire détaillé de nos trois semaines au Japon :
J0 : Vol matinal d’un peu plus de 2h30 depuis Pékin sur lequel François a répondu à un message d’urgence de la part de la cheffe de cabine. L’équipe cherchait un soignant pour prendre en charge un passager… avec un saignement de nez persistant ! Ce n’était pas la grosse urgence, mais François a tout de même dû décider si un atterrissage d’urgence était nécessaire. En plus de devenir le héros de la cheffe de cabine qui l’a remercié au moins dix fois, François s’est vu remettre un cadeau de la compagnie Japan Airlines !
Après ces événements, nous patientons 5 heures à l’aéroport de Tokyo en attendant notre correspondance pour Hiroshima. Nous arrivons à notre hôtel en fin de soirée. Debouts depuis 5h du matin, c’était une très longue journée.
J1 : Nous partons vers le Parc de la Paix situé à quelques pas de notre hôtel. La matinée ne s’annonce pas très gaie, car nous allons remonter le temps jusqu’au 6 août 1945, jour où la première bombe atomique américaine a tout détruit dans un rayon de 3 km. Nous verrons le dôme de Genbaku, un des rares vestiges de cette destruction massive ainsi que l’hypocentre au-dessus duquel, à 600 mètres, la bombe explosa.
Nous nous dirigeons ensuite vers le monument de la paix des enfants en mémoire des enfants décédés des suites de l’explosion et la flamme de la paix avant de finir au musée du mémorial.
Si la balade dans le parc est agréable avec la rivière Motoyasu qui coule juste à côté et les cerisiers en fleurs, la visite du musée est poignante et touchante.
Remplie de témoignages de victimes ou de proches et de vestiges, la première partie fait prendre conscience de l’immensité et du barbarisme de la catastrophe.
La deuxième partie, plus narrative, remonte de l’étiologie de la bombe jusqu’à son largage et aux conséquences. Le document confidentiel qui liste les différentes villes qu’il pourrait être “intéressant” d’atomiser et les raisons qui ont fait en sorte qu’Hiroshima a été choisie est saisissant.
La dernière partie s’intéresse à la ville d’Hiroshima de sa prospérité à sa destruction.
Après 2 heures passées à lire sur la bombe atomique, nous avions besoin de nous changer les idées. Pour ce faire quoi de mieux qu’un Pokémon Centre ! Notre premier au Japon, mais clairement pas le dernier. Contrairement à celui de Taipei, la visite est beaucoup plus fluide et propice aux achats.
Nous revenons vers le boulevard de la Paix et nous nous promenons dans et autour de la zone piétonne située au nord.
Nous faisons quelques boutiques de manga (nos premières) sur la route avant de nous poser, sous les cerisiers, sur les rives de la rivière Motoyasu.
J2 : Nous prenons le bateau directement du Parc de la Paix en direction de Miyajima. Nous y resterons 6 heures à visiter le sanctuaire Itsukushima et les temples Daiganji et Daishoin, à admirer le portail O-Torii et la baie de Nishinomatsubara, à monter à la pagode à 5 étages, à nous balader dans les rues touristiques et à manger un excellent katsudon.
En arrivant avec le premier bateau, nous avons eu la chance de pouvoir profiter de la ville et du sanctuaire avant que la masse de touristes arrive. Si le sanctuaire est joli et propose, encore une fois, une architecture complètement différente de celles que nous avons vues depuis le début du voyage, la visite est linéaire et se fait très rapidement. Il n’y a rien à voir et il est impossible d’approcher des petits sanctuaires qu’il contient.
Le petit temple Daiganji situé juste derrière est mignon. Il est toutefois frustrant de ne pas avoir le droit de photographier l’intérieur des sanctuaires.
Ce que nous avons préféré est sans conteste le temple Daishoin situé en hauteur, dans la montagne et dans la végétation. Beaucoup plus impressionnant que les autres, ce lieu de culte propose différents espaces de recueillement.
Mention spéciale aux 500 statues de rakan (les disciples de Bouddha) qui accueillent le visiteur dès son arrivée au bas de la montagne, près de la porte Niomon.
Nous rentrons à Hiroshima en milieu d’après-midi pour profiter des cerisiers en fleurs.
J3 : Nous prenons le train en milieu de matinée. Une erreur de train nous fera arriver à Osaka plus tard que prévu.
Nous y arriverons en début d’après-midi. Il y a quelques jours, alors que nous étions encore en Chine, nous avons réalisé que notre première nuit à Osaka n’avait pas été réservée. À cause du côté dernière minute, les prix étaient plus élevés que ce que nous avions réservé. Nous nous sommes donc tournés vers un love hôtel. Populaires au Japon, ces hôtels interdits aux mineurs peuvent être réservés à l’heure ou à la nuit pour avoir des relations sexuelles. Si les couloirs sombres et aveugles aux murs recouverts de vieux papier peint ont des allures de maisons de passe du début du 20e siècle, la chambre est étonnamment plutôt confortable et cozy. Des accessoires dont le mode d’emploi est évident rappellent toutefois dans quel type d’hôtel on se trouve.
Après avoir déposé nos sacs, nous partons vers le parc du château d’Osaka. Compte tenu de l’heure avancée, il est trop tard pour entrer dans le château (des commentaires lus sur Internet par la suite nous apprendrons que l’intérieur ne présente que peu d’intérêt). Construit au 16e siècle, le château a été détruit à de nombreuses reprises et son apparence actuelle est assez récente (une centaine d’années). Nous gardons donc nos yens et profitons de la jolie vue sur le château.
Direction ensuite le deuxième Pokémon Centre du voyage au Japon : celui du centre commercial Daimaru.
Nous terminons la journée sur la rue Dotonbori où la vie bat son plein. Les enseignes lumineuses abondent et les rues sont bondées de touristes (occidentaux évidemment). Nous profitons de l’animation et prenons quelques photos avant de rentrer à notre hôtel. Nous reviendrons à Dotonbori plus tard dans notre séjour à Osaka.
J4 : Nous prenons le train pour Himeji afin de visiter le château. Le donjon de ce dernier a été construit en 1601. Puisque le château n’a jamais été assiégé, bombardé ou brûlé, la plupart des bâtiments sont encore très bien conservés. Il doit son surnom de château du Héron blanc a sa couleur blanche immaculée. Dès l’arrivée sur le site, le château blanc est magnifique juché au sommet de ses remparts de pierres. Nous décidons de faire le grand tour qui inclut le donjon principal et l’enceinte ouest, principal lieu de vie de la Princesse Sen, principale habitante des lieux. Les jardins sont magnifiques et remplis de cerisiers en fleurs.
Les intérieurs sont un peu plus décevants. La structure est effectivement bien conservée. Les couloirs et les piliers en bois massifs sont très jolis. Par contre, toutes les pièces sont complètement vides. Quelques panneaux explicatifs placés ça et là permettent d’en apprendre davantage sur le château et la vie qui s’y déroulait, mais aucune mise en scène n’est mise de l’avant afin d’aider le touriste à visualiser la chose. Nous gravissons les six escaliers qui nous mènent au septième et dernier étage. La vue sur la ville est sympa, sans plus. Le nombre conséquent de touristes présent dans la pièce gâche également l’expérience. Nous resterons un peu plus de 1h30 sur site.
Nous partons ensuite visiter le jardin Koko-en situé à 300 mètres du château et accessible à par un billet combiné château-jardin. Le jardin se compose de neuf jardins différents qui font honneur aux techniques de jardinage de la période Edo (1600-1860). Le jardin est vraiment très joli et a tous les critères d’un jardin japonais : eau, ponts, rochers, lanternes en pierre et carpes koï.
Après d’excellents udons et puisque la journée n’est pas encore très avancée, nous décidons de nous arrêter à Kobe qui se trouve sur la route vers Osaka.
Débarqués à la gare de Sannomiya, nous ne sommes qu’à une quinzaine de minutes du quartier de Kitano connu pour ses maisons au style occidental. Le quartier est mignon mais trop bobo pour nous.
Un joli petit temple sauve toutefois la mise.
Nous redescendons vers les rues qui bordent la gare et avons la chance de tomber, par hasard, sur une procession incluant danseurs, lions et samouraïs que nous suivons jusqu’à un temple à proximité.
Nous rentrons à Osaka, dans notre nouvel hôtel, après être passés par la gare pour récupérer nos bagages laissés là le matin.
J5 : Un peu fatigués du voyage, nous passons la matinée à l’hôtel un peu fatigués du voyage. On court un peu depuis notre arrivée au Japon. Benjamin en profite aussi pour mettre à jour le budgets. Nous partons vers midi direction la gare Umeda avec l’idée d’aller au Pokémon Centre qui s’y trouve.
À notre arrivée, François a une merveilleuse surprise : il existe un Nintendo Store à Osaka ! (Il apprendra plus tard qu’il y en a trois au Japon). Que de bonheur !
Puisque la dernière visite à celui de New York remonte à de nombreuses années, il n’a pas d’autres choix que de se sacrifier et d’y faire quelques emplettes.
Cela ne l’empêchera pas de passer au Pokémon Centre situé juste à côté par la suite.
Nous partons ensuite vers le sanctuaire Yasaka dans le quartier de Namba. François est en mode Pretty Woman et ne passe pas inaperçu. Ce sanctuaire est tout petit mais à une énorme tête de lion à l’entrée, seul reel point d’intérêt.
Nous marchons ensuite vers la rue Dotonbori, moins animée en journée. Nous faisons un léger détour vers le sanctuaire Hozen-ji, petite bulle de sérénité dans le tumulte de Dotonbori. Minuscule, il est connu pour sa statue de divinité recouverte de mousse.
Nous poursuivons la route vers le quartier américain. Les boutiques de vêtements des années 90 qui crachent des musiques rap et R&B sont nombreuses. Une statue de la liberté trône même au sommet d’un immeuble.
J6 : Première journée à Universal Studios. Nous partons tôt afin d’arriver une heure avant l’ouverture. Nous avons déjà acheté nos billets en ligne via un site de revente (impossible pour nous de payer sur le site officiel avec nos cartes de crédit américaines ou européennes).
Nous avons lu que les portes du parc ouvraient souvent plus tôt que prévu. Nous voulons nous assurer de pouvoir entrer dans la zone Super Nintendo World, raison de notre visite au parc. L’accès à la zone se fait à l’aide d’un billet électronique supplémentaire pouvant être réservé qu’une fois entré dans le parc (à moins de payer le billet d’entrée beaucoup plus cher). En période de grande affluence, il n’est donc pas garanti de pouvoir récupérer ce précieux sésame. Bref, nous réussissons à entrer et à obtenir nos billets pour Mario une heure plus tard. Cela nous laisse le temps d’aller nous balader un peu dans le parc. Nos pas nous guident jusqu’à chez les Minions où nous faisons l’attraction Minion Mayhem. C’est sympa, c’est une simulation de montagne russe.
Nous prenons ensuite la direction de la zone Super Mario World. Il n’y a qu’un mot pour décrire cette zone du parc : génialissime ! Les concepteurs ont réussi à recréer le jeu vidéo en taille réelle. L’effet est saisissant. Le monde regorge de couleurs et de décorations mobiles qui rappellent l’univers du célèbre plombier. Les musiques et les effets sonores (notamment lorsqu’on frappe les fameux blocs ?) sont aussi présents.
L’immersion est garantie même pour les non fans (Benjamin en est la preuve).
Pour profiter pleinement de l’expérience, il faut toutefois se munir d’un bracelet spécial vendu sur place. Sans celui-ci, seules les deux manèges sont accessibles (en plus d’une balade dans la zone évidemment). Bracelets au bras (ce sera team Luigi pour François et team Toad pour Benjamin), nous nous amusons donc à taper sur tous les (nombreux) blocs que nous trouvons et à faire les mini-jeux proposés dans la zone.
Nous prenons également des photos des personnages de l’univers Mario présents, passons du temps dans les boutiques et faisons les deux attractions présentes.
Si Yoshi’s Adventure consiste essentiellement à un tour format petit train qui permet une balade dans un joli décor toujours aussi immersif…
…Mario Kart est une réelle expérience en réalité augmentée où on s’amuse à tirer des carapaces sur presque tout ce qui bouge.
Nous déjeunons aussi sur place au Café Toad. Les prix sont plus chers qu’ailleurs sur le site, mais nous n’avons pas pu résister aux jolis plats (qui étaient aussi très bons). Il faut savoir qu’une fois entrés, il nous était impossible de sortir : un nouveau ticket aurait été nécessaire pour entrer de nouveau.
Par chance, l’affluence n’était pas si pire. Les temps d’attente étaient relativement raisonnables (45 minutes au maximum pour les deux attractions et le restaurant). Au total, nous resterons environ 7 heures dans la zone Mario. François est un grand fan et Benjamin s’est rapidement laissé prendre au jeu.
François profite ensuite du peu de temps d’attente pour faire Jaws. L’attraction est vieillissante, mais le requin n’est pas trop mal fait. Ensuite, The Flying Dinosaur, une montagne russe en position allongée. Benjamin, au sol, est sans doute plus effrayé que François qui est dans le manège. Ça bouge, ça décoiffe, mais c’est vraiment trop bien !
Nous finissons la journée par le spectacle Universal Monsters. Le concept est simple. On prend les monstres Universal (Dracula, Frankenstein, Beetlejuice, etc.) et on les fait chanter des musiques populaires américaines dans un décor de cimetière.
Ça finit bien une journée même si on trouve étrange cette invasion de la culture américaine dans un pays comme le Japon. Regarder des jeunes femmes occidentales en mini-jupes et imperméables chanter It’s raining man dans une société aux codes sociaux très rigides, c’est franchement bizarre.
J7 : Seconde journée au parc Universal Studios. Nous arrivons aussi tôt que la veille afin d’accéder rapidement aux deux attractions de la zone Super Nintendo World. Notre idée est de faire ces attractions, quelques achats et de passer le reste de la journée à profiter du parc.
Nous passons environ deux heures dans la zone Nintendo (nous battons d’ailleurs tous les deux notre score de la veille à Mario Kart).
Avant de quitter la zone, pendant que François est dans les boutiques, Benjamin en profite pour cogner quelques blocs et ramasser pièces et étampes discrètement afin de finir premier… Le vilain tricheur !
Nous ne ferons pas d’autres attractions de la journée. Il y a un peu plus de monde que la veille et les temps d’attente sont un peu plus élevés. Le reste de la journée consistera à nous promener dans les autres zones du parc. Notre itinéraire est influencé par les spectacles et rencontres avec les personnages proposés par le parc. Nous posons fièrement avec les Minions…
…Snoopy et Sesame Street.
Nous voyons des créatures fantastiques en pleine action bièreaubeurre à la main dans la zone Harry Potter.
Nous assistons à une parade de dinosaures.
Nous sommes dans la salle lorsque la troupe du film Tous en scène (Sing en v.o.) monte sur scène.
Nos deux jours passés aux Studios étaient vraiment super chouettes. Après près de 4 mois en Asie, ça a fait du bien de se retrouver dans une bulle américaine avec des saveurs, des odeurs et une ambiance qui nous sont familières. Deux jours aussi n’étaient pas de trop. Nous avons ainsi pu profiter pleinement de Super Nintendo World pour ensuite découvrir ce que le reste du parc proposait.
Tout faire en une seule journée aurait été impossible notamment à cause des temps d’attente pour les attractions. Notre décision était donc plus dispendieuse mais beaucoup plus confortable.
J8 : Nous partons en milieu de matinée pour Kyoto où nous arrivons vers midi. Nous déposons nos sacs à notre hôtel et partons déjeuner. Sur la route, question de poursuivre la tradition, nous nous arrêtons au Pokémon Centre de Kyoto.
Après un déjeuner rapide, nous marchons jusqu’au château Nijo-jo. Datant de 1603, il servait de résidence au shogun (un genre de chef militaire) lors de ses visites à Kyoto. Il se compose de deux palais (Honmaru et Ninomaru) et de jardins. Le premier palais est fermé au public pour cause de restauration. Le second est composé de six bâtiments en bois à travers lesquels il est possible de circuler et d’admirer les magnifiques peintures sur cloisons. La plupart ne sont malheureusement que des reproductions. Plusieurs panneaux explicatifs nous en apprennent plus sur l’architecture, les peintures et les fonctions des différentes pièces. La visite est agréable.
En sortant du palais, on accède aux jardins. Ceux-ci présentaient peu d’intérêt lors de notre passage. Le parc contient en effet beaucoup de cerisiers. Leur floraison était quasi terminée lors de notre visite. Le spectacle doit être bien différent lorsqu’ils sont en fleurs. Nous faisons un tour rapide avant de rentrer à l’hôtel.
J9 : La journée est divisée en trois parties. La première consiste à aller visiter les temples et sanctuaires présents à l’est du quartier de Gion. Nous débutons par le temple Kiyomizu-dera. La balade dans ce temple entouré de verdure est vraiment très agréable. De plus, puisque nous sommes arrivés tôt, les touristes sont encore peu nombreux.
Nous allons ensuite au temple Kodai-ji, au sanctuaire Yasaka-jinja et au temple Chion-in.
Nous nous baladons ensuite dans le quartier traditionnel de Gion. Le beau temps a attiré un nombre conséquent de touristes qui ont visiblement fait fuir les geishas du quartier. Si nous devons nous faufiler entre les touristes pour avancer sur les rues principales, nous réussissons à trouver quelques rues secondaires, moins fréquentées, pour prendre des photos.
Pour la dernière partie de la journée, nous partons, en bus, pour le temple Kinkaku-ji qui abrite le Pavillon d’or. Ce pavillon entièrement recouvert d’or (à l’exception du rez-de-chaussée) ne se visite pas et renferme des reliques de Bouddha. Entièrement brûlé en 1950 par un moine, il est reconstruit en 1955. Bien qu’assez excentré de la ville, ce bâtiment est vraiment très joli et vaut le détour.
J10 : Nous décidons d’aller voir des jardins zen. Benjamin garde de bons souvenirs de certains et sait où nous amener. Nous partons donc, en bus, pour le monastère Daitokuji. Ce dernier se compose de plusieurs temples renfermant chacun un ou des jardins secs (zen). Lors de notre passage, seuls 4 temples sont ouverts. Le coût d’entrée pour chacun des temples oscillant entre 400 et 800 yens (2.5 et 5 euros) nous décidons de ne pas tous les faire. Notre choix portera essentiellement sur les temples dans lesquels les photographies sont autorisées. Nous visiterons donc Zuiho-in où nous serons les seuls touristes. Il s’agit d’un petit temple avec deux jardins principaux. Rapidement nous sommes happés par la sérénité des lieux.
Nous poursuivons avec le Daisen-in où les photos sont interdites. Le temple est très commercial avec des boutiques de produits bouddhistes à l’intérieur et les jardins sont trop chargés à notre goût. De plus, un flot incessant de touristes, notamment des groupes avec guides qui parlent forcément, nous empêchent de profiter pleinement de l’endroit. Il s’agit du temple que nous avons le moins aimé.
Nous finirons par le temple préféré de Benjamin, Ryogen-in. Celui-ci possède cinq jardins secs tous très jolis, chacun avec sa propre ambiance. L’énergie qui se dégage de ce lieu est vraiment agréable. Nous prenons le temps de nous ressourcer avant de ressortir dans la ville.
Nous marchons ensuite vers les jardins impériaux de Kyoto. Si ceux-ci présentent peu d’intérêt, ils hébergent le Palais Impérial de Kyoto (Kyoto-gosho). Ce palais était la résidence des Empereurs japonais jusqu’en 1869, moment où la capitale a été transférée à Tokyo. L’entrée est gratuite.
S’il est impossible d’entrer dans les nombreux bâtiments, il est toutefois possible d’en faire le tour, d’accéder aux diverses cours et de profiter du magnifique jardin Gonaitei. Le dépliant informatif disponible en français et remis à l’entrée permet de bien comprendre l’utilité des différentes parties du complexe. Une belle découverte.
J11 : Journée pluvieuse. Le programme est donc moins chargé. Nous avons réservé des billets pour le musée du samouraï et du ninja sur l’heure du déjeuner. Nous décidons de marcher jusqu’au musée et de nous arrêter aux temples Koshoji et Higashi Hongan.
Le musée du samouraï et du ninja n’est en fait pas un musée. Il s’agit davantage d’une expérience immersive avec quelques explications sur les samouraïs essentiellement. La visite est guidée, se fait en 30 minutes et permet d’en apprendre un peu sur les samouraïs. Plusieurs panneaux explicatifs sont aussi disponibles en compléments d’informations. Malheureusement, le rythme soutenu de la visite rend leur lecture difficile. De véritables armes et armures très bien conservées de samouraïs exposées sur le parcours sont un véritable plus.
Lors de la deuxième partie de la visite, il nous est proposé de lancer des shurikens (les étoiles lancées par les ninjas pour faire distraction). C’est rigolo et pas si simple que ça de viser la cible !
La dernière partie de l’expérience est une séance de photos en costume de samouraï. Aucune contrainte de temps n’est imposée. C’est rigolo, mais qu’est-ce que c’est lourd un casque de samouraï !
La pluie battant son plein nous fait passer l’après-midi dans des shotengai, des rues commerçantes piétonnes et couvertes. Nous faisons aussi un passage obligé au Nintendo Store Kyoto.
J12 : Nous prenons le train jusqu’à Nara. Dès notre sortie de la gare nous sommes accueillis par les nombreux cerfs (sacrés) qui déambulent librement partout en ville. Nous passons rapidement par le temple Kofuku-ji situé à deux pas de la gare. Le temple ne présente rien d’exceptionnel et nous décidons de ne pas payer pour y entrer. Des photos de l’extérieur suffisent.
Nous marchons ensuite, toujours entourés de cerfs, dans le parc de Nara jusqu’au temple Todai-ji. Il s’agit de la plus grosse structure en bois au monde. Le bâtiment principal renferme un énorme Bouddha en bronze assis de 14 mètres de haut. La visite est fort agréable.
Nous continuons notre balade dans le parc jusqu’au sanctuaire Tamukeyama Hachimangu. C’est un petit sanctuaire. Au moment où nous y sommes passés, c’était envahi par des collégiens qui nourrissaient les chevreuils en s’inclinant devant eux. La légende dit que si l’humain s’incline devant la biche, la biche s’incline à son tour devant l’humain. Disons, qu’en vrai, l’humain s’incline en effet et que la biche se contorsionne pour attraper la nourriture qu’on lui tend. La scène reste tout de même rigolote.
Nous arrivons finalement au temple Kasuga-taisha. Ce temple est sans doute l’un des plus beaux que nous ayons vus depuis notre arrivée au Japon. En plus des milles lanternes en pierre qui mènent à son portail, le temple est construit en hauteur dans la verdure du parc. Plusieurs statues sont recouvertes de mousse. L’ambiance à quelque chose d’un peu mystique avec les énormes arbres aux racines apparentes.
Puisque la journée n’est pas encore bien avancée, nous décidons de faire un petit détour par Inari avant de rentrer à Kyoto. Nous souhaitons, en effet, y voir le sanctuaire Fushimi Inari connu pour ses nombreux torii, ces portes vermillon et noir marquant l’entrée des sites religieux. C’est près de 10 000 portes qui tracent un chemin qui monte vers le sommet du mont Inari. Inari, c’est surtout le nom de la déesse du riz, importante dans le shintoïsme. Cette déesse a pour messagers des renards dont il est possible d’admirer de nombreuses statues un peu partout sur le site.
L’entrée du site déborde de touristes (et de groupes notamment) malgré le fait que l’après-midi soit déjà bien avancé. Il est même difficile de circuler, car les gens bloquent le passage afin d’être seuls sous les torii pour prendre de magnifiques photos Instagram. Toutefois, en suivant le sentier qui monte vers le sommet, le nombre de touristes s’amenuise. La balade est ainsi plus agréable. Nous avons aussi la chance de prendre, à notre tour, de jolies photos.
J13 : Nous retournons à Gion avec l’espoir d’y croiser une geisha.
Le temps gris semble avoir fait fuir les touristes qui y sont beaucoup moins nombreux qu’à notre premier passage. Malheureusement, aucune geisha ne pointe le bout de son ombrelle. Nous avons donc dû improviser…
Pour terminer notre séjour à Kyoto en grand, nous prenons la direction du siège social de… Nintendo ! Après avoir dévalisé deux boutiques et sauté à pieds joints dans un jeu vidéo grandeur nature à Universal Studios, il est maintenant temps d’aller voir de nos propres yeux là où tout se décide. En soit, cela n’a rien d’excitant. Il s’agit d’un immense building gris sans la moindre trace de couleur ou de personnages où il est évidemment impossible d’entrer. Par contre, pour François qui a grandi avec Nintendo, c’est un rêve devenu réalité de voir cet édifice se dresser devant lui. Il est visiblement trop content d’être là.
J14 : Nous prenons le train pour Tokyo en matinée. Certains sont plus chargés que d’autres. Nous déjeunons directement à la gare de Tokyo non sans avoir fait le tour des boutiques de mangas et de figurines situées au sous-sol. François aura l’occasion de visiter son cinquième Pokémon Centre du Japon et son premier Kirby Café (où les pâtisseries sont hors de prix).
La pluie qui tombe massivement nous fera rester à notre hôtel par la suite.
En milieu de soirée, notre hôtel se met littéralement à osciller. Un tremblement de terre de magnitude 5 a eu lieu à une centaine de kilomètres de Tokyo. Dans la capitale, le ressenti est de 2. Peu habitués aux secousses sismiques, on a eu une belle frousse.
J15 : Le soleil est revenu sur Tokyo. Nous profitons du beau temps pour planifier une balade dans les rues de la capitale. Nous prenons d’abord le métro pour la Tokyo Skytree. Il s’agit d’une tour de radiodiffusion haute de 634 mètres entrée, en 2011, dans le record Guinness comme étant la plus haute tour non-habitée du monde.
Un centre d’achats se trouve à son pied et François en profite pour visiter son sixième Pokémon Centre.
Nous marchons ensuite jusqu’à la rue Nakamise, dans le quartier d’Asakusa en passant par le sud du parc Sumida (en travaux).
Asakusa, connue pour être une rue commerçante, est blindée de touristes. Nous avons du mal à avancer. C’est encore pire au temple Sensoji Chingodo. Envahi de touristes, le temple a perdu tout son charme spirituel et calme. Nous n’y restons que quelques minutes avant de reprendre notre marche vers la rue Kappabashi.
Dans cette rue se trouvent des magasins qui fournissent les restaurants en ustensiles et accessoires de cuisine et en nourriture en plastique. Malgré tout, le touriste peut y trouver son compte en baguettes, linges et ustensiles pour pas cher.
La balade se poursuit ensuite vers la rue Ameyoko, autre rue commerçante, et le parc d’Ueno.
Nous prenons ensuite le métro jusqu’au Bunkyo Civic Centre. Le bâtiment en soit ne présente aucun intérêt. Toutefois, un observatoire est accessible gratuitement au 25ème étage. De là, il est possible d’avoir une vue quasi à 360 degrés sur la ville. Il est même possible d’y apercevoir le sommet du mont Fuji par temps dégagé.
Nous finissons la journée dans le quartier d’Akihabara. Ce quartier est connu pour ses boutiques d’électronique. Les jeux vidéo (notamment le rétrogaming) et les mangas s’y imposent aussi de plus en plus
J16 : Nous partons vers Nihombashi où un septième Pokémon Centre se trouve. François est toujours aussi ravi.
Nous marchons ensuite vers le quartier commercial de Ginza. Avec sa grande avenue bordée de hauts immeubles et de boutiques de luxe, Ginza a un petit côté 5e avenue (sans Central Park au bout).
Nous prenons ensuite le métro jusqu’à Shibuya, quartier de la mode, de la culture et du divertissement. Le quartier est aussi connu pour sa fameuse intersection entourée de panneaux publicitaires lumineux où il est possible de traverser dans toutes les directions. 2.4 millions de personnes traversent ce carrefour tous les jours soit 2500 personnes à chaque feu vert !
Nous nous baladons dans les rues du quartier et expérimentons un restaurant de sushis dont les plats arrivent sont servis à notre place sur des tapis roulants. Si l’expérience est ludique, les sushis, quant à eux, sont mauvais.
Nous partons ensuite (François en tête) faire quelques achats au Nintendo Store Tokyo et au Pokémon Centre adjacent (le huitième, si vous avez perdu le compte).
Nous passons aussi devant le Disney Store, original avec sa devanture de château tordu. On vous rassure: aucun achat n’y a été effectué.
J17 : Nous partons tôt afin d’assister à un entraînement de lutteurs sumo. L’écurie (leur lieu d’entraînement) est minuscule. Impossible d’entrer pour un touriste. Nous pouvons toutefois assister à l’entraînement directement de la rue et à travers la façade vitrée. L’entraînement dure deux heures. Nous arrivons un peu moins d’une heure avant la fin et une trentaine de personnes sont déjà entassées devant la vitrine. On réussit à nous faufiler pour voir quelque chose et prendre des photos de peine et de misère.
Le spectacle est très impressionnant. Huit sumos sont présents dont un champion ayant récemment gagné un important tournoi. Pendant que certains se poussent mutuellement et se font sortir de l’arène, d’autres font des exercices d’assouplissement. En fin de séance, nous avons droit à de “vrais” combats. Nous voyons les lutteurs charger et entrer violemment en collision l’un avec l’autre. Le bruit de l’impact est puissant. Le champion réussit à vaincre tous ses collègues à la suite sans broncher.
À la fin de la séance, deux lutteurs sortent dans la rue prendre des photos avec les visiteurs présents. Nous posons aussi fièrement à côté d’eux. Benjamin a encore du boulot avant de faire le poids.
L’entraînement terminé, nous prenons le métro jusqu’au temple Zozo-ji, situé au pied de la Tour de Tokyo. Cette dernière gâche d’ailleurs le paysage. Impossible de prendre le hall principal du temple sans avoir cette énorme tour juste derrière. De plus, le côté massif de la tour écrase le temple qui semble tout petit à côté. Un joli petit chemin qui court sur le côté du temple est rempli de statues de divinités protectrices d’enfants.
Nous marchons vers le quartier de Roppongi. Il paraît que le quartier est riche pour sa vie nocturne (que nous avons évidemment loupée). Il est aussi connu pour être un quartier hype, branché et luxueux. Plusieurs restaurants étoilés s’y trouvent. Le quartier n’étant clairement pas raccord avec notre budget de tour du monde, nous trouvons une chaîne de curry pas chère pour déjeuner et nous empressons de reprendre le métro.
Nous partons pour les jardins est du palais impérial. L’accès est gratuit et les commentaires Internet sont dithyrambiques. En vrai, il s’agit davantage d’un parc vert au milieu des immeubles. En cette saison, les fleurs étaient peu présentes. Nous lézardons dans l’herbe avant de rentrer à l’hôtel.
J18 : Nous prenons le train pour Kamakura en début de matinée. Nous souhaitons y voir deux sites qui ont laissé de bons souvenirs dans la mémoire de Benjamin.
Le premier, le temple Kotoku-in, connu essentiellement pour son énorme statue d’un Bouddha assis. Celui-ci, tout en bronze, a été construit en 1252. Il pèse environ 12 tonnes et mesure un peu plus de 13 mètres. Même si le temple n’a en soit que peu d’intérêt, le Bouddha a lui seul vaut le détour.
Le second est le temple bouddhiste Hasedera. Construit sur plusieurs niveaux, il propose plusieurs halls pour le recueillement, une cave et un sentier qui permet d’avoir une jolie vue sur la mer. Il est aussi connu pour ses petits Bouddhas jizo au look très kawaï.
Nous déjeunons ensuite dans un restaurant à proximité du temple. Nous mangeons par terre, sur des coussins, un okonomiyaki (une omelette japonaise) et un teppanyaki (un mélange de viande et de légumes) que Benjamin nous cuisine à même la table. Excellent ! Et premier repas “cuisiné maison” depuis plusieurs mois.
Nous retournons à Tokyo où nous passons environ deux heures à l’hôtel avant de ressortir profiter de l’ambiance nocturne du quartier de Shinjuku.
J19 : On fait la grasse matinée et partons en fin de matinée voir la statue de Godzilla au Hibiya Square. La statue fait 3 mètres de haut et, anecdote pour les fans et connaisseurs, est située à proximité de l’ancien théâtre Nihon (démoli par le monstre dans le 1er film).
Nous retournons ensuite à Shinjuku pour voir le quartier de jour… et Godzilla qui semble vouloir démolir un cinéma. Shinjuku reste bien bondé, mais les jeunes filles peu vêtues ou déguisées en chattes ou en lapines croisées la veille sont absentes.
Nous passons par le sanctuaire Hanazono avant d’aller manger dans un restaurant du coin.
Nous retournons finalement à Shibuya. François a encore quelques achats à y faire… Nous en profitons pour prendre quelques photos de la fameuse intersection.
J20 : La matinée est réservée à l’envoi de colis en France. Nous avons accumulé plusieurs souvenirs divers depuis le début du voyage dont certains nous suivent depuis Dubaï. François a aussi fait fondre la carte de crédit dans tous les Nintendo Stores et Pokémon Centres rencontrés sur la route. Il est impossible de garder tout cela avec nous. C’est donc près de 10 kilos d’articles qui doivent nous quitter sans quoi les vols à venir vont causer problème.
Nous pensions qu’envoyer un colis depuis le Japon serait simple. Grosse erreur ! C’était sans compter la rigidité psychique et la bureaucratie japonaises. Au total, nous passerons 3 heures à la poste. Nous serons obligés de refaire deux fois les formulaires, car ils ne convenaient pas. Il y avait toujours un espace mal rempli par ci ou par là.
Par moment, on avait un peu l’impression d’être dans la maison de fous des Douze travaux d’Astérix.
Nous déjeunons juste à côté avant de partir vers la rue Kappabashi. Nous l’avions faite plus tôt dans la semaine, mais lors de notre passage, les boutiques de fausse nourriture étaient fermées. Ce serait dommage de quitter le Japon sans une brochette ou une crevette tempura en plastique (aucun commentaire sur le fait que nous venons tout juste de tout envoyer en France…)
Nous marchons jusqu’à la Tokyo Skytree d’où nous reprenons le métro pour rentrer à notre hôtel.
J21 : Dernière journée au Japon et il pleut à grosses gouttes sur Tokyo. Nous passons la matinée à réserver des vols et des hôtels pour la suite du voyage et à avancer sur le blog. Nous déjeunons dans un restaurant de sushis où nous mangeons les meilleurs sushis de notre vie. Poisson extrêmement frais, fondant et goûteux. Un vrai délice !
Nous allons ensuite digérer tout ça dans un onsen. Il s’agit de bains publics non mixtes où se trouvent de nombreux bassins chauds, saunas, hammams, etc. Puisque tout le monde est nu, les photos sont évidemment interdites. L’expérience n’est pas désagréable. Nous regrettons seulement le fait que tous les bassins soient à minimum 40 degrés. Il fait donc rapidement chaud. Mis à part sortir dehors sous la pluie, les moyens de se rafraîchir sont limités. Nous aurions aussi aimé avoir un mode d’emploi du onsen, un code de conduite. Dans un pays aussi protocolaire et rigide que le Japon, le faux-pas est rapide surtout pour une activité aussi traditionnelle qu’un onsen. Qu’est-ce qui n’est pas possible de faire ? Quel est le rituel à l’arrivée ? Au départ ? Bref, un peu plus d’informations pour éviter de choquer.
J22 : C’est déjà la fin de notre aventure au Japon. Nous quittons Tokyo le matin pour un vol de sept heures qui nous conduit jusqu’à Singapour, prochaine étape de notre long périple.
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