The Hairy giraffe… EN INDONÉSIE
Pour notre mois en Indonésie, nous commençons par l’île de Java où nous passons la première semaine de notre séjour. Nous y voyons de superbes temples bouddhistes et des volcans magnifiques. Nous nous attaquons ensuite aux paradis des influenceurs : Bali. Nous y resterons finalement plus longtemps que prévu : la dengue nous fait annuler notre voyage au Sulawesi sur lequel nous misions pour avoir un peu plus d’authenticité. Heureusement, les symptômes n’arriveront qu’après que nous ayons pu découvrir les charmes balinais à savoir ses temples hindous, ses spectacles de danses traditionnelles, ses massages et ses rizières. Mais aussi, ses bouchons de circulation, ses sollicitations incessantes et ses plages recouvertes de détritus…
Combien de temps ? Nous sommes partis 27 jours en Indonésie. Nous avions initialement prévu de passer une semaine sur l’île de Java, deux à Bali, et une au Sulawesi. La dengue nous a toutefois obligés à annuler notre séjour au Sulawesi et à prolonger celui sur Bali.
Quand ? Mi-mai à mi-juin. Après la période des pluies et avant la haute saison touristique.
Facilité de se déplacer en indépendant : 2 girafes Se déplacer en indépendant en Indonésie n’est pas chose facile. Les transports en commun (bus) existent, mais les horaires sont souvent très flexibles et les indications absentes ou exclusivement écrites en indonésien. Les trajets en bus sont aussi parfois plus longs qu’à pied… Grab existe, mais à des prix ridiculement élevés. Des taxis sont aussi possibles, mais vous aurez droit au prix spécial étranger occidental (donc très élevé) que vous devrez tout de même négocier.
Sur Java, pour les longues distances, des trains existent. Ils sont souvent en retard et ne sont pas si simples à réserver (barrière de la langue oblige). Ils sont aussi assez lents (comptez 4 heures pour parcourir 300 km). De plus, la quasi totalité d’entre eux roulent de nuit. Il es parfois difficile d’obtenir un trajet en journée.
Sur Bali, il n’y a pas de train. Vous pouvez compter sur les services de chauffeurs. Vous louez ses services pour dix heures et vous faites l’itinéraire que vous souhaitez avec lui. Les tarifs sont toutefois assez élevés.
Certaines villes de Bali interdisent aussi la prise en charge Grab dans leurs rues. Une mafia des taxis vous propose les services de pseudo chauffeurs partout dans les rues d’Ubud et de Kuta, gardant des prix élevés.
Si vous êtes plus aventureux et qu’un confort précaire ne vous dérange pas, vous pouvez aussi prendre des bus de nuit pour relier les principales destinations.
La grande majorité des touristes se déplacent en deux roues. Déjà que ce n’est pas du tout pour nous, nous le déconseillons vivement. Les deux roues abondent sur les routes et la conduite des Indonésiens est très chaotique. Ils roulent vite et transforment facilement une rue à voie unique en rue 4 voies, 2 voies par direction. Les routes sont aussi parfois en piteux état. Finir dans une urgence indonésienne n’est sans doute pas la meilleure idée. Il y a plusieurs centaines d’accidents de la route impliquant des touristes en deux roues chaque année à Bali…
Quel que soit le moyen de transport routier que vous choisirez, gardez en tête que les bouchons de circulation sont monnaie courante à Java et à Bali. Faire 30 km peut facilement prendre 1h30 : soyez donc prévoyants.
Budget : 4 girafes Vous faites erreur si vous croyez que l’Indonésie est un pays peu cher. Sur Java, par exemple, s’il est possible d’avoir une chambre d’hôtel très correcte avec climatisation pour moins de 15 euros la nuit et de manger pour moins de 3 euros, les déplacements en Grab (le Uber asiatique) vous coûteront beaucoup plus cher. Il faut s’attendre à dépenser près de 20 euros pour une quarantaine de kilomètres (pour aller au centre depuis l’aéroport ou du centre pour Borobudur).
Les billets d’entrée sur les principaux sites sont aussi hors de prix. Le prix pour le temple de Borobudur par exemple est exorbitant et bien supérieur au prix des sites européens les plus connus.
Bali n’est pas en reste. La moindre cascade, le moindre temple, la moindre visite sont payants et les prix ont une fâcheuse tendance à augmenter au-delà de l’inflation.
Les prix affichés ne sont pas non plus les prix payés : il faut ajouter les taxes et des frais de service si on est au restaurant. Cette pratique n’est pas répandue en Asie et gonflera votre facture d’environ 10 % (voire parfois beaucoup plus).
Bref, dans l’ensemble, on passe beaucoup de temps à payer et la facture finale peut être plus élevée que prévue…
Facilité de communication : 2 girafes L’anglais n’est pas parlé par la majorité des Indonésiens. Il est parfois difficile de se faire comprendre en anglais, même sur les sites très touristiques.
Sécurité : 4 girafes Dans l’ensemble, voyager en Indonésie ne présente pas trop de risques. Il faut quand même noter que le pays est une zone sismique et est sujet aux tsunamis.
Comme dans beaucoup de pays d’Asie, le piéton risque aussi sa vie dès qu’il marche dans les rues. Elles n’ont généralement pas de trottoirs. Le piéton n’y a pas la priorité.
Santé : 1 girafe Le système de santé indonésien est loin d’être l’un des plus performants d’Asie. L’eau n’est pas potable. Les normes d’hygiène alimentaire ne sont pas toujours respectées. Le touriste doit être vigilant s’il ne veut pas passer plusieurs jours alité ou assis sur la cuvette des toilettes. Les intoxications alimentaires y sont tellement fréquentes qu’un terme anglais y est utilisé pour désigner la diarrhée du voyageur : le Bali Belly… Ce n’est sans doute pas l’endroit pour faire le fier en mangeant le plat fait à partir du poulet qui sèche au soleil depuis le matin dans le premier warung (restaurant local) venu…
Gay friendly : 2 girafes L’islam est moins conservateur en Indonésie qu’en Malaisie. La population LGBT a un peu plus de droits en Indonésie et l’homosexualité y est un peu plus acceptée par la population, notamment sur l’île hindoue de Bali. Nous ne pouvons que vous conseiller, malgré tout, de rester discrets afin d’éviter tout problème potentiel.
Facilité du voyage : 3 girafes Voyager en autonomie à faible coût peut se révéler difficile en Indonésie. Par contre, en y mettant le prix, l’Indonésie reste un pays relativement facile d’accès, même si les déplacements sont d’une lenteur et d’un inconfort ubuesques.
Nos coups de cœur : les temples de Java, le mont Bromo, la Monkey Forest d’Ubud, le spectacle de danses traditionnelles (enfin un truc culturel !), la jolie nature de Bali
Nos déceptions : les influenceurs qui tentent de soudoyer des gardiens afin d’accéder à des zones interdites aux touristes, les trajets toujours très longs malgré les petites distances à parcourir, le bordel incessant partout à Bali, tous les magnifiques temples de Bali qui sont inaccessibles aux touristes, Ubud (qui n’a rien d’une capitale culturelle contrairement à sa réputation), Kuta (une monstruosité à la sauce australienne débordante d’attrape-touristes), le harcèlement constant dans les rues de Kuta et d’Ubud pour des taxis, des massages, des boutiques, des tatouages, de la drogue (!), etc., les taxes permanentes et les prix touristes aberrants notamment à Java, les put*** de moustiques femelles qui transmettent plein de cochonneries, notamment la dengue
Retrouvez nos articles bilan sur l’Indonésie :
Itinéraire d’UN MOIS EN INDONÉSIE
Voici l’itinéraire détaillé de notre mois en Indonésie :
J0 : Un vol d’un peu plus de deux heures nous amène à Yogyakarta, sur l’île de Java, depuis Kuala Lumpur. Nous atterrissons en fin d’après-midi. Nous prenons un Grab pour nous rendre à notre hôtel. 1h30 de route pour faire 35 km… Bienvenue en Indonésie !
J1 : Nous avons prévu de visiter le palais d’eau Taman Sari et le palais royal, résidence du sultan. Malheureusement, les deux sont fermés pour encore deux jours. Sachant que nous quittons la ville après-demain, ce sera sans nous.
Nous nous baladons dans les rues à proximité. Les motos partout, les rues un peu démolies et le fait qu’il est impossible de faire deux pas sans qu’on nous propose un touktouk (que nous n’avions pas vu depuis les Philippines) rendent la balade peu agréable.
Nous déjeunons de plats traditionnels indonésiens avant de passer l’après-midi à l’hôtel.
J2 : Nous avons prévu de visiter les deux temples connus de Java : Prambanan et Borobudur. Pour ce faire, deux options s’offrent à nous. La première, en indépendants avec un Grab qui nous conduit d’un temple à l’autre. La seconde, réserver un tour via notre hôtel en formule tout inclus. Après plusieurs calculs, nous finissons par conclure qu’un Grab nous coûterait plus cher. Les deux sites se trouvant à l’opposé, nous serions contraints de faire des allers-retours ce qui rend l’aventure plus onéreuse qu’un tour.
Nous partons donc vers 6h45 en direction du temple de Prambanan après un rapide arrêt dans un hôtel à proximité pour récupérer d’autres touristes. La route nous prend un peu plus d’une heure et nous avons deux heures pour explorer le site.
Prambanan est un complexe hindou construit au IXe siècle. Il s’agit du plus gros complexe hindou du pays et du deuxième plus gros d’Asie du Sud après Angkor. Le complexe comptait à l’origine 240 temples. Aujourd’hui, 4 temples sont encore debout et visitables. Le site est très bien fait et tout est bien indiqué de façon à ne rien manquer. Nous débutons par le temple Rorro Jonggrang, le principal et le plus gros du site. Très rapidement, le site nous rappelle les temples d’Angkor. Nous retrouvons les mêmes temples noirs et pointus. Les bas-reliefs rappellent énormément ceux du Cambodge. Le site est toutefois en bien meilleur état et la végétation n’y est pas envahissante.
Le temple est très joli, mais la magnificence des temples d’Angkor est encore bien (trop ?) fraîche dans notre esprit. Cela nous empêche sans doute d’en apprécier toute la splendeur.
Il faut dire aussi que notre visite se déroule sous les sollicitations constantes de touristes indonésiens et malaisiens de tout âge qui souhaitent prendre une photo avec nous. Ce qui ne nous était plus arrivé depuis le Yunnan. On se prend pour des stars hollywoodiennes le temps de quelques minutes ! On aurait dû signer des autographes…
Nous passons ensuite rapidement par les temples Lumbung et Bubrah.
Nous arrivons finalement au bout du chemin, au temple Sewu. Plus gros que les deux derniers, il s’agit sans doute de notre préféré. Plutôt bien conservé, les bas-reliefs y sont très jolis et les grosses statues qui encadrent les entrées apportent une touche sauvage au site. De plus, nous sommes seuls : les touristes ne visitent généralement que le premier temple.
Nous terminons par le musée. Il n’a aucun intérêt particulier pour le touriste étranger : tout y est écrit en indonésien seulement. La visite est donc vite bouclée.
Nous retournons au van qui nous conduit tout près du temple de Borobudur, dans un restaurant attrape-touristes comme les tours organisés savent très bien les dénicher. Si l’hygiène semble y être bonne, les prix sont exorbitants. Nous payons un Coca 5 fois plus cher qu’en ville. Pour le repas, la facture est environ 3 fois plus élevée qu’en ville pour moitié moins à manger.
Nous partons ensuite visiter Borobudur. Nous avons l’opportunité d’accéder au sommet, réouvert récemment. La visite (excessivement chère) est d’une durée de deux heures dont une heure se déroule avec un guide, au sommet du temple. La visite se fait obligatoirement avec des tongs en bambou remis à l’entrée. Notre guide n’a malheureusement pas beaucoup d’utilité. La majorité de son discours consiste à faire la promotion de la méditation. Nous en apprenons très peu sur le temple, son architecture, son histoire, etc. Dommage.
Le temple en soi est toutefois très joli. La partie la plus intéressante reste le sommet avec ses dizaines de stupas percées dans lesquelles il est possible d’apercevoir une statue de Bouddha.
Il est possible d’acheter un billet (moins cher) qui ne donne accès qu’au temple, mais sans possibilité d’y monter. Nous déconseillons cette option. La différence de prix est négligeable et, d’en bas, la vue est beaucoup moins jolie.
La journée terminée, nous pensions retourner à l’hôtel tranquillement. Mais un arrêt obligatoire dans une fabrique de café ajoute plus de 30 minutes à notre planning. Nous arrivons finalement à l’hôtel vers 16h30.
J3 : Un train de 4 heures nous conduit jusqu’à Surabaya.
Petite escale avant de poursuivre la route vers le mont Bromo. (Nous aurions pu faire la route directement, mais en mode “tour du monde”, on a tendance à y aller plus lentement). Nous arrivons à l’hôtel vers 16h00. La ville n’a absolument rien à offrir aux touristes. Nous passons le reste de la journée à l’hôtel.
J4 : Un train de 2 heures nous conduit jusqu’à Probolinggo où nous attend une voiture qui nous conduit à notre hôtel après 1h30 de trajet supplémentaire.
Nous passons la soirée à l’hôtel et nous couchons tôt. Nous partirons explorer le mont Bromo au milieu de la nuit.
J5 : Le lever à 2h45 du matin pique énormément. Nous partons à pied vers le point de vue connu qui permet d’avoir une vue sur les monts Bromo (un des volcans les plus actifs du pays), Batok (éteint) et Semeru (point culminant de l’île de Java). L’ascension jusqu’au sommet de la King Kong Hill doit nous prendre 1h30.
La balade n’a rien de reposant. Nous marchons en bordure de la route asphaltée sur laquelle circule un flot continue de jeep et de 2 roues remplis de touristes. Nous respirons plus que notre dose de particules fines. Nous sommes les seuls à marcher. La plupart des hébergements se trouvant à l’extérieur du parc national, la majorité des touristes sont véhiculés. Nous croisons quelques touristes occidentaux téméraires et inconscients qui roulent sur la route en zigzag sur leurs 2 roues dans la nuit.
La route asphaltée se termine sur un point de vue aménagé. La nuit étant encore bien présente, impossible pour nous de savoir si ce point de vue en vaut la peine. Nous empruntons donc le sentier qui mène à la King Kong Hill. Là, ça se complique un peu plus. Le sentier n’est pas balisé (pas pratique en pleine nuit) et le dénivelé est bien présent. Nous croisons peu de touristes durant notre ascension (nous constaterons plus tard qu’une autre route empruntée par les 4*4 monte directement au sommet). Arrivés au sommet, la foule n’est pas si dense, moins que ce qu’on pouvait penser. Nous nous trouvons un coin qui semble avoir une jolie vue et attendons le lever du soleil.
Au fur et à mesure que le jour se lève, on voit apparaître les volcans au loin. Le spectacle est vraiment magnifique. Étonnamment, la majorité des touristes sont plus excités par le lever du soleil qui se déroule à l’opposé des volcans que par les volcans eux-mêmes.
Une fois le soleil levé, nous voyons le brouillard se dissiper au pied des volcans et les touristes quitter les lieux avec leur tour organisé. À peine 30 minutes après le lever du soleil, nous sommes presque seuls sur le point de vue. Nous y restons près de deux heures avant de redescendre.
Nous passons le reste de la journée en mode zombie : les levers au milieu de la nuit, ce n’est plus de notre âge !
J6 : Complètement déphasés par la journée de la veille, nous nous réveillons très tôt. Ce n’est pas plus mal, cela nous permet d’observer, juste devant notre maison d’hôtes, la plaine ou “mer de sable” recouverte de nuages. Seuls les volcans émergent de cette brume épaisse. Le spectacle est magnifique.
Nous partons, à pied, gravir le mont Bromo. Son nom vient de Brahma, le dieu hindou de la création. Il culmine à 2329 mètres d’altitude. Ce qui le caractérise, c’est cet immense cratère de 800 mètres de diamètre.
Pour ce faire, nous devons traverser cette mer de sable. Si au départ, nous avons du mal à voir à 20 mètres devant nous, petit à petit, le brouillard se dissipe et les volcans apparaissent. Nous sommes encore une fois les seuls à marcher : tous les touristes arrivent en jeep directement du point de vue que nous avons fait la veille.
Du parking des jeeps jusqu’au pied du volcan, il est possible de louer les services d’un cavalier et de faire la route à dos de cheval. Les bêtes que nous avons vues étaient teintes de toutes les couleurs possibles. Certaines avaient l’air épuisées.
Nous préférons faire la route à pied. En bas du volcan, un bel escalier nous promet une ascension bien épuisante (encore). De notre maison d’hôtes jusqu’au sommet du cratère, nous marchons environ une heure.
La vue sur le cratère est magnifique. Nous avons une chance incroyable, car le volcan ne fume pas trop et le vent souffle la fumée loin de nous. Les touristes ne sont pas non plus trop présents. Nous pouvons donc admirer la vue en toute tranquillité. Nous restons toutefois vigilants : aucune mesure de sécurité n’est présente.
Une chute dans le cratère ou sur la façade extérieure du volcan serait facile d’autant plus que le chemin qui court le long du cratère n’est parfois pas très large. Il est désormais impossible de faire le tour du cratère, seule une portion du chemin est accessible. Cela n’empêche pas trois groupes de touristes avec des profils d’influenceurs de tenter de soudoyer les gardiens présents afin d’accéder à la zone interdite…
Malgré tout, le spectacle est saisissant. Nous restons en haut du Bromo environ deux heures avant de regagner notre chambre.
Une voiture nous ramène ensuite en ville d’où nous prenons le train vers Banyuwangi.
Nous faisons les 200 km en 4 heures dans un confort assez sommaire…
J7 : Nous avions prévu de faire comme la majorité des touristes et céder à la pression des influenceurs en gravissant le mont Ijen. Ce volcan est connu pour son cratère rempli d’un lac d’acide. L’ascension est connue pour y être très difficile et dangereuse. Elle se fait évidemment de nuit et le départ de la ville se fait à minuit…
Puisque le lac dégage des vapeurs toxiques, il est obligatoire d’obtenir un certificat médical délivré par un médecin local avant de monter. Moyennant quelques milliers de roupies, il vous pèse et prend votre pression artérielle avant de vous remettre le précieux sésame. Autrement dit, il s’agit davantage d’une taxe déguisée. Toujours à cause des vapeurs, l’ascension se fait aussi avec un masque à gaz.
Bref, toutes ces contraintes et le fait que nous sommes encore bien fatigués de notre levé au milieu de la nuit font que nous décidons de passer notre tour et de profiter d’une bonne nuit de sommeil. Nous aurons l’occasion de voir d’autres volcans ailleurs dans le monde.
En fin de matinée, nous prenons donc le traversier qui relie Java à Bali. La distance à parcourir n’est même pas de 6 km. Nous mettons toutefois plus d’une heure pour traverser. De l’autre côté, nous retrouvons un chauffeur qui nous amène à notre maison d’hôtes à Munduk, sur la partie nord de l’île. La route nous prend deux heures.
J8 : Nous avons choisi Munduk, car nous souhaitions avoir une destination un peu plus sauvage et moins touristique (la majorité des touristes étant à Ubud et dans le sud). Après un excellent petit-déjeuner avec une vue magnifique depuis le restaurant de notre maison d’hôtes, nous partons à pied faire la randonnée des trois cascades. Nous ne sommes qu’à dix minutes de marche du début du sentier. Il faut toutefois faire la balade sur la route principale en croisant les doigts pour ne pas se faire happer par un deux-roues.
Le sentier zigzague dans la verdure. La balade est très agréable parmi la végétation luxuriante et les fleurs colorées. Des libellules et des papillons parfois aussi gros que la main nous accompagnent sur la route.
Nous passons à travers des plantations de café, de cacao et de vanille.
Le long de la route, nous croisons aussi plusieurs échoppes qui vendent des boissons, des souvenirs made in China et des épices de toutes sortes visiblement séchées sur place.
Nous débutons par la chute Red Coral. Elle est facile d’accès et assez impressionnante.
Nous y croisons des Balinais en plein rituel hindou et y apercevons aussi des macaques qui tentent de venir voler les offrandes.
La deuxième est la Labuhan Kebo. Quelques marches nous conduisent à la chute en contrebas. Il s’agit sans doute de la plus sauvage des trois. La chute jaillit en effet de la verdure qui l’encercle comme un écrin. L’endroit est aussi idéal pour ceux qui souhaitent s’y baigner. Pour notre part, nous troquons la baignade pour un banc avec une jolie vue sur la chute.
Nous terminons par la Air Terjun Melanting. Il s’agit de la plus difficile d’accès. Si la descente se fait par un escalier plutôt bien aménagé, c’est la montée qui est violente. Il y a beaucoup de marches, c’est humide et très chaud. Malgré tout, la vue sur la chute est encore une fois imprenable. Vous vous mouillerez aussi facilement à cause des nombreux embruns.
La balade dans son ensemble est très agréable. Le décor est vraiment magnifique et il y a peu de touristes. La seule chose regrettable, c’est le prix excessif des chutes.
Nous passons l’après-midi à profiter de notre balcon.
J9 : Nous partons en direction des rizières de Dayang et de Munduk situées juste sous notre hôtel. La saison est déjà bien avancée et le riz a bien poussé. Nous n’avons malheureusement pas suffisamment de hauteur pour bien apprécier les cultures en terrasses.
C’est toutefois rigolo de marcher le long des plantations, une première pour nous deux. Les agriculteurs que nous y rencontrons sont tous gentils et souriants. Nous nous y baladons environ deux heures.
Nous retournons ensuite profiter de la vue de la terrasse du restaurant afin d’avancer sur le blog.
Nous y mangeons de délicieux nasi goreng et bakmie goreng (riz frit et nouilles frites au poulet et légumes).
Nous retrouvons finalement notre chauffeur de l’avant-veille, Yoga, qui nous conduit jusqu’à Ubud.
Sur la route, nous faisons un arrêt au complexe hindou Puru Ulun Danu Bratan, connu pour ses pagodes construites sur un îlot. Le site est bondé et couvert de brouillard à notre arrivée. Celui-ci finira heureusement par se dissiper. Une fois la photo des pagodes prise, le site ne propose que peu d’intérêt.
Le temple est fermé aux touristes (comme beaucoup de temples de Bali). Les nombreux snacks, modules de jeux pour enfants et boutiques de souvenirs entâchent grandement le côté spirituel du lieu. Nous passons 30 minutes sur le site.
Nous mettons ensuite 1h30 pour parcourir les 35 km qui mènent à notre hôtel.
J10 : Notre hôtel est situé en plein centre d’Ubud. Nous partons donc (toujours à pied) vers le palais d’Ubud, ancienne résidence de la famille royale. Le site est d’une taille intéressante, mais seule une petite partie est accessible au public. Nous pouvons toutefois y voir de jolies sculptures représentants des monstres (ou des divinités ?). La bonne nouvelle, l’entrée est gratuite.
Nous marchons ensuite vers la forêt de singes. La marche est très désagréable et s’effectue sur la route principale du centre de la ville. Les deux-roues (beaucoup trop nombreux) et les voitures font un bordel incessant, sans compter le nombre important de taxis qui nous proposent leurs services.
La forêt de singes est une réserve naturelle qui héberge plus de 1200 macaques, mais aussi un complexe religieux et sacré. Le concept est simple : le visiteur se promène sur des sentiers et croisent immanquablement des singes. Des statues en pierre de divinités se dressent un peu partout. Un temple (évidemment fermé aux touristes) est aussi visible.
Les singes sont à la fois en mode défense de territoire et foncent sans souci sur les touristes et en mode complètement indifférents et se laissent photographier sans souci.
Ils sont aussi très voleurs : la quantité d’entre eux que nous avons vus dépouiller les touristes de leurs bouteilles d’eau est impressionnante.
Certains singes n’ont aussi aucun souci à grimper sur le touriste qui passe et à lui offrir une séance de dépouillage…
Nous restons plus de trois heures sur le site.
Nous finirons l’après-midi dans la piscine de l’hôtel où nous serons tout de même dérangés par les singes qui viennent s’y abreuver ou se battre juste à côté. On n’est pas toujours très tranquille !
J11 : En matinée, nous passons un peu moins de deux heures à nous balader dans les rues près de notre hôtel. La balade n’est pas du tout agréable. Sur la rue principale, c’est encore et toujours le gros bordel des klaxons et des vrombissements de moteurs. Sur une rue secondaire, nous devons constamment éviter les deux-roues qui nous frôlent et roulent à pleine vitesse…
Nous rentrons déjeuner à l’hôtel et traînons sur notre balcon en attendant notre rendez-vous au salon de massage !
Impossible d’être à Bali sans profiter du savoir-faire de ses habitants en matière de massage et de relaxation. C’est donc une heure de massage balinais qui nous attend. Nous sommes pétris avec vigueur comme deux pâtes à pain. Nous sommes même attendris comme des pièces de viande : les masseuses frappent à coups de poing chaque partie de notre corps. Benjamin repartira d’ailleurs avec une ecchymose sous le pied…
Même si l’intimité est peu présente (les cubicules délimités par des rideaux rappellent les hôpitaux), l’expérience reste reposante.
En soirée, nous assistons à un spectacle de danses traditionnelles balinaises. Pendant 1h15, cinq tableaux contenant des numéros instrumentaux et des danses masculines et féminines s’enchaînent.
Les danses sont étonnantes. Les danseurs ont les yeux tous grands ouverts. Ils donnent aussi l’impression d’avoir une énorme scoliose et agitent les mains sans cesse comme s’il s’agissait de ciseaux tout ça dans de magnifiques costumes. C’est différent, c’est traditionnel, c’est tout ce qu’on aime. La soirée a été géniale.
J12 : Nous passons la matinée à faire du shopping. Nous optons tout d’abord par le marché des artisans. Normalement qui dit artisan, dit fait maison. Dans ce cas-ci, ce n’est pas le cas. Toutes les échoppes vendent exactement les mêmes produits dont la plupart sont emballés dans des plastiques. Tout semble avoir été expédié par AliExpress. Nous finirons dans les rues environnantes. Les produits sont les mêmes, mais les prix sont plus bas. Tant qu’à acheter du made in China, autant le faire au prix le plus bas possible…
Nous passons l’après-midi dans la piscine.
J13 : Nous avons décidé d’aller visiter la région d’Ubud en louant les services d’un chauffeur. La formule est simple. On envoie, par WhatsApp, les arrêts que nous souhaitons faire à une entreprise. Celle-ci fixe un prix et envoie un chauffeur qui reste avec nous pour une durée de dix heures maximum. Il est possible d’aller partout sur l’île de Bali.
Des frais supplémentaires s’imposent notamment si le délai de dix heures est dépassé. C’est le chauffeur qui trace l’itinéraire qui lui semble le plus pertinent.
Ainsi, nous débutons par le village Penglipuran. Il s’agit d’un village traditionnel balinais dont les habitants préservent les traditions balinaises ancestrales. Malgré le nombre important de touristes qui y passent tous les jours, le village semble avoir gardé une certaine authenticité.
Il est possible d’entrer dans les jardins des gens (qui y vendent souvent des souvenirs) et ainsi voir leur temple, cuisine, etc. Il est très agréable de marcher sur la rue principale. Comme elle a un dénivelé, une photo prise d’en haut de la rue permet d’avoir une vue plongeante sur celle-ci. Lors de notre passage, avait lieu le tournage de l’émission américaine The Amazing Race (Pékin Express). Des équipes de participants couraient dans tous les sens (suivis de près par leur cameraman et un membre de l’équipe qui faisait signer des autorisations de droit à l’image à tout vent) clairement à la recherche d’un lieu bien précis. Benjamin a même offert gentiment son téléphone (et surtout son accès Internet) à l’une d’entre elles qui a foncé droit sur nous pour nous demander de les aider.
Nous partons ensuite pour le complexe de Besakih, le plus important et le plus sacré de tous les temples hindous balinais. Le site comporte 23 temples construits sur six niveaux. Un guide local est inclus (et obligatoire) dans le prix (élevé) d’entrée.
Une fois passé la meute de jeunes filles qui se ruent, à la descente de la navette qui mène à l’entrée, sur les touristes pour leur vendre des offrandes “obligatoires”, la visite est relativement calme et agréable. Le guide nous accompagne tout au long de la visite et nous explique les particularités de l’hindouisme balinais et l’histoire du temple. Les points photos sont nombreux.
Troisième étape de la journée : le temple de Tirta Empul et ses sources sacrées.
Les fidèles (et de nombreux touristes) se baignent dans ces sources en respectant un rituel bien précis afin de se purifier. Il est possible, pour le visiteur, d’assister à ce rituel.
Il est toutefois très étrange de voir autant de touristes se prêter au jeu. Le temple est, par ailleurs, vraiment très joli.
Le quatrième arrêt est très court. Le temple de Goa Gajah n’a absolument rien d’intéressant à l’exception de sa façade sculptée via laquelle il est possible d’accéder à une grotte. Cette dernière n’a absolument aucun intérêt. Elle ne contient que trois petits autels qui crachent des volutes d’encens qui rendent l’air étouffant. La façade avec ses nombreux bas-reliefs et cette immense tête a la gueule ouverte est toutefois fort sympa.
Nous terminons la journée par les rizières Tegalalang. La fin est brutale autant que la surprise est totale. Nous pensions trouver des terrasses a minima traditionnelles. Que nenni ! Il s’agit du Disneyland de la culture du riz. L’entrée se fait obligatoirement par un restaurant et le complexe propose piscine, jacuzzi, balançoire et même un vélo aérien.
Il y a certes quelques rizières au loin, mais c’est loin d’être l’attraction principale. Notre chauffeur nous informe qu’il n’existe aucune terrasse traditionnelle dans les environs d’Ubud et qu’elles ont toutes été transformées en ces usines instagrammables. Nous fuyons le site et remontons illico dans la voiture et rentrons à l’hôtel.
J14 : Nous quittons Ubud pour Kuta. Plutôt que d’y aller directement, nous avons décidé de louer les services d’un chauffeur comme la veille afin de faire trois arrêts sur la route. (Ce dernier sera, au final, moins chouette que l’autre. Il roulera vite, au klaxon et fera de nombreux zigzags entre les deux roues. Il nous déposera aussi à 10 minutes à pied de notre hôtel, trop impatient de finir plus tôt sa journée ).
Le premier arrêt de notre journée est donc la chute Tegenungan. Nous ne pensions pas retrouver l’ambiance verte et naturelle de la balade des trois cascades de Munduk. Nous n’étions toutefois pas prêts à ce qui nous attendait d’autant plus que les avis Google du site sont dithyrambiques. Le site n’a malheureusement plus rien de naturel.
La chute est évidemment toujours présente (heureusement) et très jolie. Elle n’est malheureusement plus mise en valeur. Des constructions ont été aménagées derrière et tout autour. Un restaurant avec piscine à débordement est même présent à l’entrée du site. Partout, il n’y a que des spots photos Instagram (un cœur, une balançoire, un nid d’oiseaux…). C’est vraiment dommage.
Nous parodions quelques influenceurs avant de remonter dans la voiture.
Le deuxième arrêt est au temple Pura Puseh Desa Batuan. Le temple est très joli. Nous y voyons de rares peintures sur bois.
Ce qui est assez sympa, c’est que toutes les zones du temple sont ouvertes et accessibles aux touristes (même la zone de prière), chose assez rare.
Le dernier arrêt est le parc d’oiseaux de Bali. Nous souhaitions, en effet, profiter de notre passage en Indonésie pour voir des dragons de Komodo. Le meilleur endroit étant évidemment l’île de Komodo. Toutefois, par manque de temps et aussi parce que François a un mal de mer épouvantable (rendant ainsi la traversée difficile), nous avons décidé de ne pas y faire escale.
Alors, si nous souhaitons voir des dragons, il nous faut nous tourner vers les zoos. Trois endroits sont possibles sur Bali : le zoo de Bali, le parc de reptiles et le parc d’oiseaux. Les avis Trip Advisor du premier sont mauvais et plusieurs soulèvent des problèmes d’éthique animale. Nous passons donc notre tour. La visite du deuxième serait la chose logique à faire puisque nous souhaitons voir le plus gros lézard au monde. Cependant, les reptiles, ce n’est pas trop notre truc (tortues exclues). L’idée de payer pour ne voir que des lézards et des serpents ne nous enchante pas trop.
Nous optons donc pour le parc ornithologique. Nous en avions déjà fait un à Iguaçu, au Brésil, et avions adoré l’expérience. Celui de Bali est plus modeste, mais compte tout de même 250 espèces d’oiseaux (beaucoup d’entre elles viennent de la région Malaisie-Indonésie-Papouasie-Australie) et… quatre dragons de Komodo.
Le plus du parc : de nombreux oiseaux sont en liberté et se promènent en toute autonomie (pélicans, cormorans, grues, perroquets, etc.) Il est donc possible de les voir de près et parfois même de très très près. Le moins du parc : les cages sont généralement très petites et les oiseaux ont peu d’espace pour voler.
Nous y passons tout de même plus de trois heures (déjeuner inclus) et repartons ravis de notre expérience, même si les dragons sont, au final, moins gros que nous le pensions.
Nous arrivons à notre hôtel en fin d’après-midi juste à temps pour profiter de la piscine.
J15 : Dengue J1 : François se réveille avec de très grosses courbatures au dos et aux articulations. Malgré tout, nous sortons voir la plage et le centre commercial situé devant. Sur la plage, nous nous faisons proposer, tous les dix mètres, de louer une chaise. Nous ne nous attardons pas.
Une fièvre importante cloue François au lit une bonne partie de la journée. Les symptômes ressemblent à ceux de la dengue. Nous annulons notre vol pour le Sulawesi et notre hôtel là-bas : il n’a clairement pas la forme pour prendre l’avion. Vous êtes d’accord avec nous, non ?
J16 : Dengue J2 : C’est l’anniversaire de Benjamin. François est toujours HS. Les douleurs sont toujours présentes et la fièvre également. De plus, un malaise hypotensif lui fait perdre conscience au lever. Benjamin, paniqué, fait venir un médecin à son chevet. Cette dernière conclut seulement à des douleurs musculaires. Elle précise que le diagnostic de dengue ne peut être posé pour l’instant : la fièvre doit être présente durant au moins trois jours consécutifs. Elle repart après avoir fait une prescription de paracétamol et d’anti-inflammatoires (alors qu’il faut absolument éviter de prendre des anti-inflammatoires en cas de dengue…).
Malgré tout, nous devons changer d’hôtel : l’hôtel est complet donc impossible d’y prolonger notre séjour.
Benjamin gère tout pendant que François se traîne dans le Grab qui nous conduit à notre nouvel hôtel, 1 km plus loin. À peine arrivé, Benjamin commence à avoir des maux de tête, des éruptions cutanées et décide de prendre sa température : fièvre également…
Nous restons donc tout le reste de la journée alités. Il y a nettement plus agréable comme journée d’anniversaire…
J17 : Dengue J3: Nous sommes tous les deux toujours fiévreux. François est toujours très courbaturé, mais sort faire quelques courses. Ce sera une nouvelle journée passée au lit.
J18 : Dengue J4: François se réveille frais comme une rose un peu fanée. La fièvre a complètement disparu et les courbatures se sont bien atténuées. Des douleurs au cou et aux articulations sont toujours présentes.
Benjamin, quant à lui, donne l’impression de s’être battu avec un camion durant son sommeil : courbatures, fièvre. Sa nuit a été difficile.
Nous suivons les recommandations du médecin et partons en matinée à la clinique médicale pour un (premier) bilan sanguin pour François. Benjamin est encore exempté : les trois jours de fièvre révolus ne sont pas présents. Nous sommes craintifs à l’idée de ce que nous allons trouver. Après tout, on est en Indonésie, pas en Europe. La qualité des soins n’est pas connue pour être géniale.
L’extérieur ressemble à un cabinet médical des plus classiques. À l’intérieur, nous sommes accueillis par deux infirmiers qui parlent suffisamment anglais pour qu’ils puissent comprendre la demande et procéder au prélèvement. Un médecin qui arrive peu de temps après répond à nos questions sur la suite.
Les résultats des analyses arriveront, par WhatsApp, en après-midi. Une baisse des plaquettes et des globules blancs est présente. La dengue est quasi certaine.
Nous passons le reste de la journée entre la chambre et la piscine.
J19 : Dengue J5 : Benjamin se lève très fatigué. La fatigue est aussi revenue pour François. On retourne à la clinique. François fait un contrôle sanguin. Benjamin a droit à la totale : consultation, bilan et perfusion intraveineuse de vitamines. Nous restons près de deux heures à la clinique.
En après-midi, Benjamin se repose à la piscine pendant que François part en quête de fruits frais. L’apport vitaminique est plus que nécessaire.
Les résultats des analyses arrivent. Les plaquettes ont continué leur baisse et les globules blancs remontent (au moins le corps se défend, c’est déjà ça). Benjamin est plus en forme. La perfusion l’a requinqué.
J20 : Dengue J6 : Benjamin va bien. François est très fatigué. Nous partons pour la clinique. François fait un contrôle sanguin et en profite pour recevoir une perfusion vitaminée, question d’avoir un petit coup de peps. L’expérience reste traumatisante : trois personnes et quatre tentatives sont nécessaires pour réussir à le piquer. François a aussi dû s’obstiner pour ne pas finir avec une perfusion intraveineuse sur la main (inutilement douloureuse) : même Benjamin voit les veines des bras se gonfler lorsque le garrot est mis en place.
Comme c’est désormais devenu la tradition, nous passons l’après-midi à la piscine.
Le bilan de François arrive en fin de journée : les plaquettes ont commencé à remonter. La rémission est en place.
J21 : Dengue J7 : Nous passons à la clinique récupérer nos formulaires pour l’assurance. Le médecin en place a presque l’air déçu de ne pas avoir de prélèvement à faire…
Puisque la forme revient, nous faisons une petite balade dans un centre commercial à proximité pour profiter de la climatisation.
Nous finissons aussi sur le front de mer avant de rentrer et sauter dans la piscine de l’hôtel.
J23 : Petite journée passée essentiellement à l’hôtel et près de la piscine.
J24 : La matinée est consacrée à l’envoi d’un colis pour la France. Nous avons acheté quelques souvenirs en bois et en vannerie en Malaisie et en Indonésie et souhaitons les envoyer avant notre entrée en Australie. La douane australienne n’étant pas connue pour être souple en matière d’importation, nous préférons ne prendre aucun risque.
Nous choisissons un bureau de poste avec de bons avis Google. Déjà que le stress est présent, comme à chacun de nos envois, inutile d’en ajouter en choisissant un bureau de poste connu pour perdre les colis et les cartes postales. L’employé des postes gère l’envoi en quelques minutes (ce sera le système de poste le plus rapide et le plus simple que nous ayons vu jusqu’à présent). La seule chose, c’est qu’il n’a plus de cartons en stock. Pas de souci : on lui laisse nos objets dans un sac plastique, il commande une boîte, fait le paquet et on repasse dans deux heures pour confirmer que le colis est bien prêt pour l’expédition. Peu orthodoxe comme façon de faire !
Sur la route du retour, François s’arrête pour une coupe de cheveux. Les activités du salon dépassent clairement la simple coiffure. Derrière la chaise, un lit de massage est visible derrière un rideau. Il y a aussi une carte de prix pour des soins du visage. Compte tenu du résultat horrible, la coiffeuse n’a clairement pas de diplôme.
Un fois son travail accompli, elle propose même à François une épilation des sourcils et un massage… Ce dernier se sauve avant que les propositions dégénèrent.
J25 : Nous réservons une voiture pour nous rendre jusqu’à Amed. Il n’y a pas vraiment d’autres moyens de transport pour parcourir les 70 km qui relient les deux hôtels. Nous mettons plus de 5 heures pour parcourir cette petite distance (oui, oui, 5 heures…). Le pire, c’est que rien ne justifie cette durée horriblement longue. Nous n’y avons vu aucun accident ni travaux.
Nous déjeunons dans un restaurant pour touristes. Le prix est très élevé, mais au moins le cadre est sympathique et la nourriture excellente.
Nous passons le reste de l’après-midi à la piscine sous les frangipaniers.
J26 : Nous louons du matériel à snorkeling à l’hôtel et partons à la plage située à 5 minutes à pied. La plage de sable noir est jonché de détritus. Un nombre assez conséquent de bateaux sont stationnés et nous nous retrouvons à slalomer entre eux pour pouvoir avancer. Nous posons nos serviettes à l’ombre d’un arbre et entre deux tas de déchets. François se baigne. Il n’y a pas de coraux, mais essentiellement des cailloux entre lesquels des poissons colorés barbotent. Il est juste dommage que des déchets plastiques flottent un peu partout et qu’une odeur d’essence soit présente.
Nous restons sur la plage près de 4 heures avant de retrouver le restaurant d’hier. Il y a peu de restaurants “sans risque” dans le coin et l’expérience de la veille était excellente.
Nous passons l’après-midi à la piscine.
J27 : Déçus par notre sortie à la plage de la veille, nous passons la journée au bord de la piscine.
J28 : C’est déjà la fin de notre aventure en Indonésie. Nous mettons plus de 3 heures pour parcourir la centaine de kilomètres qui nous séparent de l’aéroport. Décidément, nous ne comprenons pas pourquoi les trajets sont aussi longs dans ce pays…
Un vol de 2h30 en fin de journée nous amène à Darwin d’où nous débutons notre séjour en Australie.
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