THE HAIRY GIRAFFE… EN AUSTRALIE

Après un mois en Australie, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.


Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches.

Le bilan de Benjamin

Après 6 mois de voyages à travers l’Asie, nous avons posé nos sacs pour 30 jours en Australie. Nous avons atterri au nord du pays, à Darwin. Les contrastes avec l’Indonésie, où nous avions passé le mois précédent, ont été évidents dès le premier jour. Nous n’étions plus en Asie et nous retrouvions la culture occidentale. Loin de Bali, nous goûtions de nouveau aux joies simples de l’eau potable et de la cuisine anglo-américaine (fish & chips, barbecues et burgers sont légion). Mais l’Australie, ce n’est pas l’Europe. Et même si l’on retrouve des similitudes évidentes avec le Canada ou les États-Unis, l’Australie n’est pas non plus l’Amérique du Nord. 

Véritable pays-continent, l’Australie offre différentes facettes et, en un mois, nous avons pu en découvrir quelques-unes, entre les déserts ensoleillés du Top End, la forêt tropicale en bord de plage du Far North Queensland, le sable orangé du Red Center et le multiculturalisme de Sydney. Ces quatre parties offrent des expériences très différentes, à un point tel qu’on en oublierait presque qu’il s’agit du même pays. Mais une chose les a reliées dans mon expérience : partout, je me suis senti bien. Un peu comme à Taïwan et en Chine, voyager en Australie m’a apporté un plaisir presque déconcertant. 

Évidemment, la facilité de voyager en Australie est en partie due à la modernité du pays. Les liaisons aériennes permettent de relier aisément des endroits éloignés de plusieurs milliers de kilomètres. On trouve des restaurants et supermarchés jusque dans les petites villes. Les hôtels, bien que généralement de mauvais rapport qualité-prix (leurs tarifs étant exorbitants), offrent de nombreuses aménités. Et même les sites les plus connus (Opéra de Sydney, Uluru…) ne sont pas surfréquentés. 

Mais ce qui rend le voyage aussi agréable, ce sont sans doute avant tout les Australiens eux-mêmes. Je savais que les Australiens avaient la réputation d’être ‘cool’. Et je m’attendais à ce qu’ils se comportent comme des Américains (la ‘cool attitude’ a toujours été pour moi un comportement américain). Et s’il est vrai que les premiers jours, j’ai eu bien du mal à différencier les Australiens des Américains, j’ai peu à peu commencé à percevoir des différences. 

Est-ce parce que leur pays est si éloigné du reste de l’Occident et à plusieurs heures d’avion de l’Asie ? Est-ce en raison de l’insularité de l’Australie ? Ou est-ce parce que le pays est presque vide (à peine 24 millions d’habitants pour un territoire grand comme 14 fois la France) ? Toujours est-il que les Australiens m’ont semblé d’une gentillesse et d’une insouciance empreintes de solidarité et d’entraide. Même à Sydney, pourtant une métropole de 5 millions d’habitants, on a parfois l’impression d’une ambiance un peu village, où tout le monde se connaît et participe à la vie de la communauté locale. 

Évidemment, je ne suis pas resté suffisamment longtemps pour savoir ce qu’il en est lorsqu’on y vit, mais pour le touriste, cette ambiance offre une image positive d’un pays et rend le séjour plus simple et agréable. J’avais ressenti un peu la même chose en Chine, où les liens des communautés locales semblaient très forts, et cela avait diminué les difficultés pour naviguer dans un pays où presque personne ne parle anglais. Bien sûr, en Australie, la barrière de la langue est bien moindre, même si l’accent très prononcé a parfois créé une barrière alors que les Australiens ont l’agréable tendance à vous parler et faire des blagues. 

Pour le reste, le pays offre des paysages d’une grande variété, entre déserts rouges, forêts tropicales et plages de sable blanc. Les parcs nationaux sont de toute beauté, même s’ils ne peuvent pas rivaliser avec les parcs nord-américains. 

Ce qui m’a le plus plu dans ces grands espaces, au-delà de l’immensité de certains sites et des paysages à perte de vue, c’est la faune. L’Australie est connue pour abriter la faune la plus dangereuse du monde, que ce soit sur terre (serpents et araignées venimeux) ou dans l’eau (crocodiles et méduses). Elle est aussi connue pour abriter des animaux presque aussi mignons que les pandas : les koalas et les kangourous. 

Pourtant, si la faune est omniprésente en Australie, elle peut être difficile à observer. Il faut être attentif et silencieux, à chaque randonnée, pour espérer surprendre un kangourou avant qu’il ne s’enfuie en sautant. Il faut être sacrément chanceux pour croiser un des nombreux animaux qui se cachent dans la forêt tropicale. Cette recherche, comme dans un safari, a donné une dimension plus excitante à nos visites. Je me suis rapidement pris au jeu, ce qui m’a permis de mieux observer et apprécier les parcs. Et même si je suis déçu de ne pas avoir vu de koalas ni de diables cornus, nous avons eu la chance de voir un casoar, un immense oiseau plus proche du vélociraptor que du moineau !

Cette faune sauvage surprenante est présente jusqu’au cœur des villes. Alors que les parcs parisiens sont envahis de pigeons, dans le centre de Sydney, ce sont d’impressionnants ibis à long bec qui se promènent au milieu des habitants. Surprenant… et un peu intimidant !

En revanche, je ne peux pas passer sous silence un gros défaut d’un voyage en Australie : son prix. Tout coûte cher, et encore plus évidemment s’il faut ajouter l’aller-retour en avion depuis l’Europe. Sur place, les hébergements sont hors de prix, la nourriture n’est pas donnée, la location d’une voiture non plus et je ne parle même pas de l’art aborigène. Ça chiffre très vite ! Alors, forcément, à ce prix-là, certains préféreront découvrir les grands parcs du sud-ouest américain ou faire un safari en Afrique. Dans le cadre d’un tour du monde (et plus encore, bien sûr, pour ceux qui ont un permis vacances-travail), on peut rester sur place plus longtemps et éviter les longs et coûteux trajets internationaux en avion et aussi rentabiliser quelques dépenses. Pour tous les autres, si vous avez le budget nécessaire, l’Australie est un très beau pays à visiter, là, juste de l’autre côté du monde.

Retrouvez le bilan de François :

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