THE HAIRY GIRAFFE… EN MALAISIE
Après une semaine en Malaisie, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.
Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches. |
Le bilan de Benjamin
Nous ne sommes pas restés très longtemps en Malaisie, à peine une semaine. Il faut dire que le pays ne faisait pas partie du programme initial et que nous l’avons ajouté un peu au hasard des billets d’avion.
Nous avons passé quelques jours à Kuching et quelques jours à Kuala Lumpur.
Malaisie orientale (nord de Bornéo) vs. Malaisie péninsulaire. J’écris ‘vs.’ parce que j’ai l’impression d’avoir vu deux endroits que presque tout oppose. Une sorte de “deux salles, deux ambiances”.
Pour faire simple : j’ai adoré Kuching et je n’ai pas du tout aimé Kuala Lumpur. Paradoxalement, j’ai trouvé Kuching plus moderne, plus agréable, plus ouverte que la capitale malaisienne, où le poids de la religion était très présent et qui semblait jouer aux nouveaux riches sans en avoir les moyens. Mais il ne suffit pas de construire les plus hautes tours (jumelles) du monde pour devenir New York.
Même comparée à Dubaï, Kuala Lumpur n’a pas les moyens de ses ambitions et la ville ne présente guère d’intérêt pour qui aime les grandes villes (même les malls, qui sont nombreux, n’ont rien de particulier).
Au contraire, Kuching peut vous occuper plusieurs jours. La ville en elle-même est assez petite mais très jolie et surtout agréable. Ses habitants sont d’une gentillesse et d’une hospitalité exemplaires. Et puis, à quelques kilomètres du centre, c’est le paradis des amoureux de la nature, et notamment des singes. Orangs-outangs et nasiques volent la vedette aux autres espèces et aux très beaux paysages. De retour à Kuching, le musée des cultures de Bornéo est de grande qualité et permet de faire le plein de culture. Trop rares sont les musées de cet acabit pour bouder son plaisir. Ceux qui sont intéressés par les cultures autochtones peuvent y consacrer une bonne partie de la journée, et trouver à Kuching un artisanat de qualité.
Le contraste avec Kuala Lumpur, où les marques internationales les plus banales peuplent les centres commerciaux, est grand. À l’instar de Singapour, on sent un fort multiculturalisme à Kuala Lumpur, où chaque groupe vit selon ses propres coutumes, et où le capitalisme semble jouer le rôle de ciment social, à défaut d’une réelle unité culturelle. On ne s’étonnera donc pas de croiser des femmes qui doivent soulever leur voile pour manger leurs frites chez Burger King côtoyer des femmes en mini-jupes et décolleté plongeant. De la même façon, si le centre économique et touristique, au milieu duquel trônent les Petronas, exhibe une architecture clinquante, on comprend vite qu’il s’agit d’une façade. Tout autour, quartiers pauvres et délabrés s’étalent sur des dizaines de kilomètres. Et rien à l’horizon qui ne m’a donné envie de m’attarder ou encore moins de revenir.
Si la Malaisie n’était initialement pas au programme, ce court séjour m’aura au moins permis de savoir que je dois retourner à Bornéo, et consacrer le temps nécessaire pour découvrir plus en profondeur une région magnifique et aux spécificités passionnantes. Kuala Lumpur ne méritera rien de plus qu’une très rapide escale, à moins que je ne trouve un vol via Singapour…
Retrouvez le bilan de François :
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