The Hairy giraffe… À HONG KONG ET MACAO
Benjamin souhaitait inclure Hong Kong dans notre tour du monde. Le fan de métropoles qu’il est ne pouvait pas laisser passer l’occasion de visiter la ville qui compte le plus de gratte-ciels au monde. Hong Kong, c’est la mégapole à son summum. C’est aussi l’un des plus importants ports du monde. C’est aussi un pôle cinématographique connu internationalement.
Juste à côté, Macao, beaucoup moins impressionnante que sa consoeur, c’est le Las Vegas chinois. Des casinos tous plus dorés, kitschs et démesurés les uns que les autres et un passé aux accents portugais et méditerranéen.
Hong Kong et Macao, ce sont d’anciennes colonies européennes (anglaise pour la première, portugaise pour la seconde). Ce sont surtout maintenant des régions chinoises au statut bien spécial. Elles ont chacune leur monnaie, leur passeport, leur gouvernement et leurs frontières. Malgré tout, elles relèvent toutes deux du mastodonte chinois qui les surveille d’un œil vif. De quoi produire un fascinant mélange entre Occident et Orient.
On vous dit tout sur ce voyage dans ces régions administratives spéciales chinoise !
Combien de temps ? Nous sommes restés deux jours à Hong Kong et une journée à Macao.
Quand ? Mi-mars.
Facilité de se déplacer en indépendant : 4 girafes en moyenne À Hong Kong, il est assez simple de se déplacer en indépendant. Le métro est rapide, efficace et dessert les principaux attraits touristiques de la ville. Le système de bus est aussi très performant. Les bus et tramways sont généralement ponctuels. Héritage de la colonisation anglaise : les bus sont à deux étages et la conduite se fait à gauche. La clé de vos déplacements à Hong Kong : la carte Octopus. Elle s’achète dans n’importe quelle gare et, une fois chargée, permet d’accéder à la totalité des transports. Un montant sera débité de la carte à chaque montée. Bonus: elle peut même servir à payer des achats du quotidien dans les commerces.
À Macao, il n’y a pas de métro. Un réseau d’autobus permet de se déplacer dans la ville. Des navettes gratuites sont mises en place entre les casinos et l’aéroport, le port (ferry) et le poste frontalier routier.
Plusieurs moyens existent pour relier Hong Kong à Macao. Nous en parlons un peu plus bas.
Budget : 5 girafes Voyager à Hong Kong revient cher. L’hébergement et les restaurants engloutiront une partie de votre budget. Hong Kong est une des villes au monde avec le plus de millionaires et ça se sent. Le budget est sensiblement moins grand à Macao, sauf si vous aimez jouer !
Facilité de communication : 3 girafes en moyenne À Hong Kong, l’anglais est assez répandu, même s’il ne faut pas non plus s’attendre à ce que tout le monde le parle.
À Macao, le niveau d’anglais est bien inférieur rendant ainsi la communication plus difficile. Lusophones ne criez pas victoire. Bien qu’il s’agisse d’une ancienne colonie portugaise, quasi personne ne parle portugais. Vous aurez donc également du mal à vous faire comprendre. Mais tout est écrit en portugais.
Sécurité : 5 girafes Aucun problème de sécurité ni sentiment d’insécurité durant notre passage à Hong Kong et Macao. Il ne faut pas oublier qu’on est en Chine : on évite donc tout ce qui est politique.
Santé : 5 girafes Le système médical de Hong Kong est très performant. C’est même l’un des meilleurs du monde. Les règles d’hygiène sont aussi excellentes.
Gay friendly : 3 girafes en moyenne Si les personnes LGBT ont de plus en plus de droits à Hong Kong, aucune loi ne les protègent des discriminations. Par contre, à Macao, presque seuls les rapports sexuels entre partenaires du même sexe sont autorisés.
Facilité de voyage : 5 girafes Aucun souci particulier pour visiter Hong Kong et Macao.
Nos coups de cœur : les vues sur Hong Kong depuis le Victoria Peak et l’Avenue des Stars, le côté kitsch des casino de Macao, le mélange Occident-Orient
Nos déceptions : l’absence de sourire des gens, le côté très pressé il-faut-que-ça-roule dans les restaurants, l’absence du dynamisme et de l’effervescence propres aux grandes villes comme Séoul et New York, le musée d’Histoire de Hong Kong, fermé lors de notre passage
Retrouvez nos articles bilan sur Hong Kong et Macao :
Itinéraire DE TROIS JOURS à HONG KONG ET MACAO
Voici l’itinéraire détaillé de nos trois jours à Hong Kong et Macao :
J0 : Vol d’un peu plus de 2h30 depuis Cebu aux Philippines. Nous arrivons à notre hôtel à Hong Kong en milieu de soirée.
J1 : Nous commençons le séjour à Hong Kong par une balade sur l’Avenue des Stars. Il s’agit de la corniche de Kowloon le long de laquelle sont mises à l’honneur les artistes du cinéma hongkongais. Nous avons donc pu mettre nos mains dans les empreintes laissées par Michelle Yeoh et Jackie Chan, voir la plaque commémorative de Wong Kar-wai et la statue de Bruce Lee tout en ayant une vue imprenable sur Hong Kong.







Nous remontons ensuite la Nathan Road, avec un détour par le Kowloon Park et son avenue des stars de comics.




Nous déjeunons à l’Australia Dairy Company, dans une promiscuité réelle !



L’après-midi, nous marchons jusqu’au quartier de Mong Kok et ses marchés.




Comme il fait très beau, nous décidons de prendre le métro en direction de l’île de Hong Kong pour admirer la vue depuis le Victoria Peak. Nous avions lu sur Internet que l’attente pour le tram qui monte vers le Victoria Peak pouvait parfois être de plus de 2h. Puisque nous souhaitions y voir le coucher de soleil, nous nous y sommes rendus en milieu d’après-midi. Au final, nous n’aurons attendu qu’une quinzaine de minutes avant d’accéder au tram. La carte Octopus permet de ne pas attendre au guichet. Puisque le tram est vitré, l’ascension est déjà une attraction en soi.


Arrivés au sommet, nous sommes assez surpris par la présence d’un centre commercial bondé. Les gens semblent plus intéressés par faire des achats que par la vue imprenable sur la ville. Ce n’est pas plus mal: il y aura moins de monde aux points de vue !

Nous empruntons la Lugard Road, qui nous conduit en une quinzaine de minutes à des points de vue magnifiques, gratuits et plus beaux que ceux des centres commerciaux. Nous y admirons le coucher de soleil, malgré le froid qui s’accentue.




J2 : Nous avions prévu de visiter le musée d’Histoire de Hong Kong. Malheureusement, nous devrons oublier l’idée, car la totalité du musée est en travaux (bien que le site Internet consulté le matin même nous assure de son ouverture). Nous sommes assez déçus, car nous aurions bien aimé en apprendre davantage sur ce territoire au statut bien particulier.


Une pause repas japonaise (on se console avec ce qu’on a sous la main) plus tard, nous nous dirigeons vers le Nam Lian Garden.

Les jardins sont vraiment jolis. Arbres taillés, sable dessiné, roches posées et mises en valeur, toutes les cases du jardin zen sont cochées. Un joli bassin aux carpes énormes et bien nourries ainsi qu’une chute harmonisent le tout.






Nous passons ensuite juste à côté, au couvent Chi Lin. Le bâtiment tout en bois massif et le jardin apporte un vrai côté nature dans un environnement rempli de hautes tours en béton. Dommage toutefois que le hall principal aux statues totalement recouvertes d’or apporte un côté “too much” à l’ensemble. Les photos étant interdites à l’intérieur du hall, vous devrez nous croire sur parole pour ce dernier point.


Nous marcherons par la suite au temple taoïste Wong Tai Sin.



Comme tout temple taoïste, il est chargé et coloré, mais moins que ceux que nous avons pu voir à Taïwan.









Nous goûterons d’un sundae McDonald’s matcha et Oreo qui nous faisait de l’œil depuis notre arrivée à Hong Kong.

J3 : Nous décidons de profiter du fait que nous ne sommes pas loin pour aller passer la journée à Macao. Pour nous rendre de Hong Kong à Macao, trois options soffrent à nous : un ferry, un bus privé et des bus publics. La première option est vite écartée : il vente, la mer est agitée et François a le mal de mer. La deuxième option est compliquée, car le bus ne s’arrête que quelques minutes à la douane et repars avec… ou sans les touristes à son bord. C’est l’idéal pour les Hongkongais qui passent sans souci, mais pour un étranger qui doit faire la queue pour présenter son passeport, le délai risque d’être trop court. La dernière option est donc la nôtre. La chance, l’autobus qui nous amène au poste frontalier passe au pied de notre hôtel. Autre coup de chance : le poste est vide à notre arrivée. Nous nous retrouvons donc rapidement dans un deuxième bus qui nous amène à Macao par le pont le plus long du monde (55 km). À notre arrivée et après avoir passé la douane macanaise, nous voilà dans un troisième bus direction la vieille ville. En tout, nous aurons mis environ 2h30 de notre hôtel près de la gare centrale de Hong Kong au vieux centre de Macao.


Nous descendons à quelques pas du Senado Square. Des notre arrivée, nous avons l’impression d’avoir fait un bond jusqu’en Europe de l’Ouest. Les vieux bâtiments, la couleur et l’aménagement des pavés ressemblent énormément à ce que nous avons pu voir en Espagne ou au Portugal. Le nombre important d’églises est assez surprenant pour un pays asiatique. Les restes de l’ancienne colonisation portugaise sont encore bien présents. Les rues et l’affichage municipal sont écrits en portugais et en chinois. C’est assez étrange.



Du Senado Square, nous remontons vers l’église Saint Dominique, première église à être construite en Chine en 1587. L’église est mignonne.


Nous redescendons vers le séminaire Saint Joseph (fermé au public), l’église Sainte Augustine et le théâtre Dom Pedro V. L’église présente un joli plafond en bois. La façade du théâtre apporte un certain cachet qui contraste avec les immeubles d’habitation récents et très moches tout autour.




Après un déjeuner rapide, nous partons vers la cathédrale de Macao. La façade est sobre et décorée que de quelques vitraux. L’intérieur aussi est épuré et éclairé de couleurs pastels.



Nous terminons notre visite du vieux Macao aux ruines de Saint Paul, une église dont il ne reste que la façade et les fondations. L’église construite au début du 17e siècle a brûlé en 1835. La façade est imposante, dressée seule au haut de sa colline. Ses décorations entre saints et chimères sont un joli mixte entre Occident et Orient.




Nous prenons ensuite le bus, direction: les casinos. Connue essentiellement pour ceux-ci (qui sont d’ailleurs beaucoup plus rentables que ceux de Las Vegas), il nous était impossible de ne pas y aller.
En l’espace de quatre heures, nos pas nous ont menés de Londres à Venise en passant par Paris (oui, on a fait des enjambées de géant).
Au Londoner, nous avons pu prendre une photo dans un autobus londonien et saluer Winston Churchill.




Au Parisian, nous nous sommes sommes baladés sur l’avenue des Champs-Élysées en chantant Coquillages et crustacés avant de tourner Place de la Concorde pour finir derrière le Moulin Rouge, au pied de la tour Eiffel (la géographie parisienne est à revoir).




Au Venitian, nous sommes passés par de nombreux ponts enjambant des canaux sur lesquels des gondoles transportaient des touristes. Nous n’avons pas pu résister à prendre un selfie place Saint Marc, devant le Palais des Doges, au pied du beffroi.




L’expérience des casinos était amusante et bien kitsch. Même si la géographie de certains endroits doit être revue, c’est amusant de voir des clichés européens en terres asiatiques.
Est-ce qu’on a joué notre budget tour du monde dans un casino? Est-ce qu’on a fait exploser la banque ou bien sommes-nous contraints de manger du pain sec pour les prochains mois? Mystère…
J4 : Nous passons la matinée à nous balader dans les environs de notre hôtel avant de nous rendre à l’aéroport.
C’est déjà la fin de notre aventure à Hong Kong et Macao. En fin d’après-midi, nous quittons Hong Kong pour la Chine, prochaine étape de notre tour du monde.
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