THE HAIRY GIRAFFE… EN MALAISIE
Après une semaine en Malaisie, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.
Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches. |
Le bilan de François
Dixième destination de notre tour du monde, la Malaisie n’était pas initialement prévue au programme. La destination a été essentiellement ajoutée parce que nous passions dans le coin. La Malaisie, c’est très loin de la France. De plus, puisque nous avions l’impression qu’il n’y avait pas grand-chose à y faire, nous nous sommes dit que nous n’irions sans doute jamais exprès dans ce pays. Un tour du monde dont une grande partie se déroule en Asie était donc l’occasion pour passer par la Malaisie d’autant plus que c’est entre Singapour et l’Indonésie, destinations déjà prévues depuis longtemps. C’est donc sans attentes particulières que nous sommes venus en Malaisie. Après une semaine passée entre Bornéo et la capitale, il est temps d’en dresser le bilan. Ce qui ne s’annonce pas forcément facile.
Ce n’est pas facile non pas parce que je ne sais pas quoi dire comme c’est arrivé après notre départ de Taïwan, mais parce que j’ai l’impression d’avoir visité deux pays complètement différents l’un de l’autre.
La Malaisie péninsulaire, la partie du pays qui est coincée entre la Thaïlande et Singapour et qui comprend notamment Kuala Lumpur, n’a pas grand-chose en commun avec la Malaisie orientale qui inclut Bornéo.
Disons le tout de suite, Kuala Lumpur est une ville sans intérêt. Il s’agit d’une capitale orientale qui se la joue moderne à l’occidentale. Avec ses gratte-ciels, ses boutiques de luxe et ses centres commerciaux, la capitale malaisienne tente de rivaliser avec New York. Toutefois, la marche est encore bien haute. Une fois sorti du Kuala Lumpur City Centre (KLCC), le touriste se retrouve plongé dans une ville moche et bruyante. Rien de bien agréable.
Le KLCC en lui-même n’a pas beaucoup d’intérêt. Une fois une photo des fameuses tours Petronas prise, on tourne vite en rond sous le soleil de plomb. On finit donc par regagner l’hôtel assez rapidement. On se surprend aussi à vouloir y passer le plus clair de notre temps les fesses dans la piscine ou simplement dans le lit à bouquiner. Enchaîner des épisodes de Friends sur Netflix s’avère aussi beaucoup plus intéressant que marcher dans les rues de Kuala Lumpur.
On a passé un meilleur moment à Brasilia qu’à Kuala Lumpur. La capitale brésilienne étant connue pour n’avoir strictement rien à y faire… il faut le faire.
Il faut dire aussi que l’ambiance de Kuala Lumpur n’est pas forcément des plus mémorables. Les habitants y sont froids et distants. C’est à peine si on nous regarde lorsqu’on nous sert au restaurant, à l’hôtel ou dans les boutiques. Les gens traînent les pieds et la moindre demande semble les emmerder au plus au point. Je ne me souviens pas avoir vu le moindre sourire. Tout ça donne l’impression qu’ils n’en ont rien à faire de notre tête. Très désagréable comme sensation et sans doute pas la meilleure idée pour rendre le pays accueillant.
Ça, c’est la capitale. Heureusement, il y a Bornéo pour sauver l’expérience en Malaisie.
L’arrivée à Kuching à de quoi surprendre. La ville est, par moments, plus moderne que Kuala Lumpur. Les sourires sont courants. La religion y est aussi beaucoup moins présente. On sent que les habitants sont beaucoup plus cool et détendus. On n’est pas du tout dans le même pays. C’est plus traditionnel (pas au sens conservateur du terme), culturel et authentique.
On sait assez rapidement que ce sera très chouette et qu’on y sera bien. Difficile également de rester indifférent devant la faune et la flore de Bornéo. Admirer des nasiques et des orangs-outangs dans leur environnement naturel est une expérience rare et extraordinaire. Un peu comme c’était le cas devant les pandas de Chengdu ou les guépards en Namibie, on vit un moment hors du temps face à ces magnifiques animaux. On prend un réel plaisir à les observer faire leur vie. On en oublie même la chaleur et l’humidité et on est triste de devoir les quitter.
La Malaisie, ça vaut la peine d’y aller ?
Fuyez la Malaisie péninsulaire. C’est loin de l’Europe et de l’Amérique et ça ne vaut vraiment pas le coup. Il parait toutefois que les îles offrent de jolies plages. Nous ne le saurons jamais, car nous n’y reviendrons pas.
Par contre, le Sarawak et Bornéo valent le voyage. Des grands singes, des plantes carnivores, des gens foncièrement gentils, une vraie culture autochtone : que d’éléments en faveur de l’île. Je n’ai absolument aucune raison de retourner à Kuala Lumpur. Par contre, j’ai presque déjà hâte d’explorer le reste de l’île de Bornéo et d’en découvrir encore plus de secrets.
Retrouvez le bilan de Benjamin :
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