The Hairy giraffe… EN MALAISIE

La Malaisie était la dixième destination de notre tour du monde. Nous avons décidé de visiter deux endroits distincts. Nous avons débuté par l’île de Bornéo, paradis tropical rempli de singes. Nous avons terminé par Kuala Lumpur, une capitale bordélique qui ne nous a pas séduits.

On vous dit tout sur ce voyage !

Combien de temps ? Nous sommes partis 7 jours en Malaisie.

Quand ? Mi-mai. Dans le Sarawak, sur l’île de Bornéo, le climat est humide et chaud et une averse n’est jamais bien loin. En y allant en mai, nous nous assurons d’éviter la mousson d’hiver (la Malaisie a deux saisons de mousson) qui s’étend de novembre à mars. On évite également les vacances malaises et singapouriennes qui peuvent attirer beaucoup de touristes dans les parcs naturels.

Facilité de se déplacer en indépendant : 4 girafes Bornéo est bien connecté, par avion, avec la capitale et quelques pays environnants (Indonésie, Singapour et Brunei). Il existe plusieurs vols quotidiens entre Kuching et Kuala Lumpur. 

À Kuching, si des bus existent, nous avons préféré nous déplacer par Grab (le Uber d’Asie). En centre-ville, les voitures sont nombreuses et les courses ne sont pas chères. Par contre, dès qu’on quitte la ville, les chances de trouver un chauffeur fondent comme neige au soleil (à l’exception de l’aéroport). Pour la réserve de Semenggoh, nous avons demandé à notre chauffeur de nous attendre durant les deux heures de visite afin d’être sûrs d’avoir un moyen de transport pour rentrer. Pour Semenggoh, les chauffeurs proposent cette option d’emblée dès la montée dans le véhicule.

Si aller au quai d’embarquement pour le parc national de Bako se fait très bien en bus ou en Grab, le retour sera plus complexe. Aucun Grab ne se trouve près du quai. Il faut donc rentrer en bus ou demander à ce qu’on vous appelle un taxi.

Kuala Lumpur n’est pas une ville pensée pour les piétons et vous serez vite condamnés à prendre un Grab ou un métro pour changer de quartier.

Budget : 3 girafes À Kuching, il est possible de trouver de l’hébergement avec un minimum de confort (climatisation) à des prix corrects. Les Grab, les restaurants et la nourriture ne sont pas chers. L’entrée des parcs nationaux reste aussi abordable. Le musée des cultures de Bornéo est cher.

À Kuala Lumpur, les prix sont plus élevés. La nourriture achetée à l’épicerie coûte horriblement cher et plusieurs aliments ont des prix semblables ou supérieurs aux prix français si vous restez dans les quartiers centraux. Les restaurants coûtent aussi trois fois plus cher qu’à Kuching.

Facilité de communication : 4 girafes La quasi totalité des Malaisiens parlent anglais. Il n’y donc aucun problème à communiquer dans la langue de Shakespeare.

Sécurité : 4 girafes Certaines régions du pays présentent un réel danger pour les touristes. Par contre, à Kuala Lumpur et encore plus à Kuching, c’est plutôt tranquille. Dans la capitale, le risque de vol à l’arraché par des voleurs à vélo ou à moto est bien présent. 

Piétons, faites attention. En Malaisie, on roule à gauche et, à Kuala Lumpur, vous êtes rarement prioritaires.

Santé : 4 girafes Le système de santé malaisien serait un des meilleurs d’Asie. Les nombreux spécialistes et les coûts relativement bas en font une destination de choix pour le tourisme médical. 

L’eau serait potable à Kuala Lumpur, même si on a préféré ne pas prendre de risque. 

Les règles d’hygiène culinaire peuvent rester approximatives notamment lorsqu’on s’éloigne des grandes villes.

Gay friendly : 0 girafe Absolument aucune loi ne protège la communauté LGBT en Malaisie. La peine de prison pour une relation entre personne de même sexe peut aller jusqu’à 20 ans. Les peines sont aussi aggravées pour les musulmans.

Les thérapies de conversion sont monnaie courante et le gouvernement en fait même la promotion.

Facilité de voyage : 4 girafes La modernité du pays, l’omniprésence de l’anglais, la facilité de transport et le sentiment de sécurité qui règne (notamment dans le Sarawak) rendent le voyage relativement facile. Toutefois, la chaleur et l’humidité excessives complexifient le quotidien et doivent être pris en compte par les gens qui présentent notamment des problèmes respiratoires ou qui supportent très mal la chaleur.

Nos coups de cœur : les parcs naturels de Bornéo, qui abritent des espèces de singes endémiques, la gentillesse des habitants du Sarawak

Nos déceptions : l’humidité et la chaleur omniprésentes (ce n’est pas vraiment déceptif, mais ça pèse dans l’expérience globale du voyage), Kuala Lumpur dans son ensemble

Retrouvez nos articles bilan sur la Malaisie :

Itinéraire d’UNE SEMAINE EN MALAISIE

Voici l’itinéraire détaillé de notre semaine en Malaisie :

J0 : Nous arrivons à Kuching, sur l’île de Bornéo, en fin de soirée après un vol d’1h30 depuis Singapour.

J1 : Nous nous levons tôt afin de nous rendre à la réserve Semenggoh pour l’ouverture. Cette réserve réhabilite des orangs-outangs blessés ou saisis par les autorités auprès de propriétaires illégaux. Nous aurons la chance d’assister au petit-déjeuner officieux (de la nourriture est mise à la disposition des singes le matin et l’après-midi) et d’y voir huit orangs-outangs dont des mâles et des femelles.

L’expérience est vraiment agréable malgré la pluie. Les singes sont très proches (voire trop proches lorsqu’un mâle viendra sur la plate-forme d’observation avec sa coco). Il y aussi peu de touristes et les gardiens présents donnent une foule d’explications intéressantes. Nous passerons un peu moins de deux heures sur le site.

De retour à l’hôtel, nous décidons d’aller nous balader dans la ville. Kuching veut dire chat en malais et, justement, des chats il y en a un peu partout.

La ville est aussi jolie et colorée. La balade sur le bord de l’eau reste agréable malgré le temps couvert.

Nos pas nous guident jusqu’au musée des cultures de Bornéo. L’entrée est assez chère pour le pays (10€). Malgré tout, nous y passons un excellent moment. Le musée propose une exposition permanente sur les peuples qui habitent les différents écosystèmes de Bornéo (rivages, forêts tropicales et montagnes). Nous en apprenons davantage sur leurs rites et croyances.

Une autre partie (tout aussi intéressante) de l’exposition porte sur l’histoire du Sarawak, État malaisien dont Kuching est la capitale. Nous resterons près de 3 heures dans le musée.

J2 : Nous partons en direction du parc national de Bako où nous passerons la nuit.

Dans le parc, il est possible d’observer des nasiques (ces singes à gros nez), endémiques à l’île de Bornéo. Le campement est situé dans la forêt tropicale. Dès notre descente du bateau, nous sommes frappés par la beauté du décor. Les falaises rocheuses se détachent de la forêt luxuriante. 

Nous sommes aussi accueillis par une famille de cochons sauvages.

Nous passons l’après-midi à suivre les sentiers qui serpentent dans la forêt.

La chaleur et le soleil bien présents font en sorte que les animaux se terrent. Nous entendons toutefois beaucoup de cris, de piaillements et de bourdonnements qui confirment bel et bien que nous ne sommes pas les seuls animaux présents. Un des sentiers nous ramène à la plage.

Nous avons tout de même la chance de voir notre premier nasique, un mâle, haut perché, occupé à déguster feuilles et fleurs. Aucunement dérangé par notre présence, il fait sa vie comme si nous n’étions pas là. Benjamin passe même à deux doigts de prendre une douche d’urine de singe…

Sur un sentier qui nous conduit à un joli point de vue sur la plage, nous pouvons observer des plantes carnivores dont certaines sont presque aussi grosses qu’une aubergine.

Nous arrivons finalement au point du vue dans un état de liquéfaction avancée…

Nous voyons des semnopithèques à coiffe (autrement dit des singes avec une crête un peu punk) sur le chemin qui nous ramène au campement.

En soirée, nous marchons deux heures dans la forêt accompagnés de guides et de lampes torches. L’occasion parfaite pour voir plusieurs animaux nocturnes. Nous sommes plutôt chanceux. Nous voyons vipères, insectes divers et oiseaux et sursautons au moindre craquement de branche.

J3 : La nuit aura été courte. Non pas à cause des bruits de la faune sauvage (contrairement à la savane où des zèbres qui broutent nous ont réveillés, les animaux de la forêt tropicale sont plutôt tranquilles jusqu’au lever du soleil), mais bien à cause du confort spartiate de notre hébergement. Avec des matelas mous à un point tel qu’on peut les replier sur eux-mêmes et l’absence de climatisation par une chaleur qui ne disparaît pas, c’est difficile de dormir d’un sommeil paisible.

Nous sommes donc très tôt prêts à partir à la “chasse” aux animaux. Benjamin, sorti le premier, se retrouve pris en sandwich par une bande de macaques. François, quant à lui, se fait couper la route par un nasique qui décide de passer devant le lodge au même moment.

Nous suivons le nasique qui reste près du sol et se dirige vers la plage. Nous prenons plusieurs photos, mais, au final, plusieurs s’avéreront floues. Ça bouge énormément un singe !

Un peu plus tard, Benjamin est de nouveau confronté à la faune sauvage : une famille de cochons sauvages bloque le chemin pour le lodge et le mâle n’a visiblement pas l’intention de le laisser passer.

Nous profitons du fait qu’il soit encore tôt pour aller marcher dans la forêt. Nous entendons les macaques, mais ne voyons aucun animal. Par chance, un guide que nous croisons nous montre, accroché à un tronc juste derrière nous, un lémur volant. L’animal nocturne est complètement immobile et nous regarde, l’air complètement terrifié. Nous prenons une photo et le laissons calmer son stress.

Nous quittons le parc vers 11h00. 

Nous rentrons à Kuching en tout début d’après-midi. Nous passons l’après-midi à marcher sur le front de mer, à reprendre quelques photos avec davantage de soleil, à envoyer des cartes postales et à faire des achats dans des boutiques d’artisanat local.

J4 : Un vol de 1h30 nous amène à Kuala Lumpur où nous arrivons vers 13h00. Nous mangeons à l’aéroport avant de rejoindre notre hôtel situé non loin des tours Petronas. 

Nous sortons faire quelques courses, car pour la première fois depuis le début du voyage, nous avons de quoi cuisiner. Ça nous permettra de faire une pause de restaurant.

J5 : Nous faisons la grasse matinée à l’hôtel. Nous sortons voir les tours Petronas. Hautes de 452 mètres, il s’agit des plus hautes tours jumelles du monde. Bien que impressionnantes sur papier, en vrai, elles ne sont pas très spectaculaires. Elles se trouvent dans un quartier où les gratte-ciels sont nombreux ce qui fait en sorte qu’elles se fondent dans la masse. Comme pour la Burj Khalifa, elles hébergent un centre commercial. 

Nous marchons ensuite jusqu’au centre commercial Pavilion. La balade n’a rien d’intéressant.

François en profite pour acheter une nouvelle paire de chaussures. C’est le temps de dire adieu à ses vieilles godasses déchirées, trouées et bien usées.

François profite de la piscine de l’hôtel jusqu’à ce qu’un orage le fasse regagner la chambre.

J6 : Nous décidons d’aller aux grottes de Batu. Deux moyens de transport possibles : le métro ou un Grab. Le premier est presque donné, mais prend plus d’une heure et le trajet se fait dans un wagon non climatisé et bondé et nous oblige à marcher par 40 degrés. Le second est plus cher (une poignée d’euros), prend 20 minutes et se fait dans une voiture climatisée qui nous conduit à la porte. Le choix a été difficile…

Les grottes abritent le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde. Il est connu des touristes grâce à son immense statue dorée de Murugan au pied des escaliers colorés qui mènent à l’entrée de la grotte.

Malgré l’heure relativement matinale, les fidèles sont déjà nombreux… et les singes aussi. On a soudainement des flash-backs de notre séjour en Inde.

La grotte est très jolie et l’eau qui ruisselle des stalactites apporte un côté sauvage à l’endroit. Nous trouvons simplement dommage que les temples présents à l’intérieur donnent l’impression d’y avoir été posés. Aucun d’entre eux n’inclut la paroi rocheuse.

Il aurait été en effet plus joli de voir des temples construits à même la paroi. Il était dommage aussi de trouver des déchets sur le site… Nous faisons le tour du site en 30 minutes environ.

Nous reprenons un Grab jusqu’au Chinatown.

Il aurait, selon des blogs, un intérêt. Nous n’en trouvons malheureusement aucun.

Nous le traversons rapidement et rentrons à l’hôtel.

J7 : Nous avons fait le tour de Kuala Lumpur. Nous restons donc à l’hôtel pour avancer sur le blog et profiter d’une télé avec Netflix. Ça peut paraître étrange, mais ça fait plus de 5 mois que nous nous contentons d’un écran de 20 cm…

Nous profitons aussi de la piscine avec vue sur les Petronas.

C’est déjà la fin de notre aventure en Malaisie. Nous quittons Kuala Lumpur, heureux, pour l’Indonésie où nous poursuivrons notre long voyage.

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