THE HAIRY GIRAFFE… EN EUROPE CENTRALE

Après une dizaine de jours en Europe centrale, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.


Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches.

Le bilan de François

Nous voici de retour dans un avion. Il y a maintenant plus de neuf mois que nous sommes rentrés de notre tour du monde. Bien que l’expérience de faire un tour du monde soit unique et incroyable et que nous en ayons apprécié les moindres moments (sauf la dengue et j’avoue être toujours traumatisé par mon passage en Inde), l’envie de repartir ne nous a pas envahis.

Nous apprécions notre confort. Dormir dans un vrai lit, se doucher avec de l’eau chaude, avoir de l’eau potable, une alimentation variée, c’est vraiment génial. De plus, la multitude d’avions que nous avons pris, nous a créé une peur de l’avion. Nous avons encore en mémoire, tous nos vols chinois remplis de turbulences et un vol transpacifique extrêmement long (sans compter l’aller-retour pour l’île de Pâques).

Néanmoins, avec le retour au boulot, les vacances se sont accumulées et notre envie de découvrir de nouvelles contrées a refait surface. En pleine réflexion sur notre prochaine destination, une opportunité de partir à l’île de la Réunion s’est présentée. L’envie était grande, mais malheureusement nous ne nous voyions pas nous embarquer pour un vol aussi long. Nous nous sommes donc tournés vers l’Europe, plus proche et généralement agréable à visiter au printemps. Le choix sera finalement facile à faire : nous ferons un tour de capitales d’Europe centrale. Nous en parlons depuis longtemps. C’est à côté. C’est rempli de culture et d’histoire. C’est simple. Ce sera donc un voyage facile. Au programme de nos deux semaines de congé : Prague (en Tchéquie), Vienne (en Autriche) et Bratislava (en Slovaquie).

En soit, je n’ai pas beaucoup d’images de ce coin de l’Europe. Je sais que la République Tchèque et la Slovaquie ont été un seul et même pays durant de nombreuses années. Je sais aussi que le hockey sur glace est un sport national et que certains des meilleurs joueurs qui évoluent dans la Ligue Nationale de Hockey en Amérique en sont originaires.

Quant à Vienne, je pense à musique classique et à l’impératrice Sissi. Ma grand-mère était une grande fan de la trilogie de films avec Romy Scheinder. Je me souviens très bien les avoir visionnés avec elle à quelques reprises, mais, étant enfant, avoir trouvé ça un peu chiant. Je n’ai aussi aucun souvenir du scénario (mis à part que son grand-père faisait semblant d’être sourd pour ne pas avoir à interagir avec sa femme hystérique) ni de l’Histoire dont il est tiré. C’est donc très naïvement que j’ai entrepris ce voyage.

Disons le tout de suite, des trois capitales, ma préférée reste Bratislava. Elle est minuscule, ça, impossible de dire le contraire. Par contre, le centre historique est vraiment magnifique. Les bâtiments colorés, les petites places, le côté ville à taille humaine et l’ambiance générale font d’elle mon coup de coeur. J’y ai trouvé que les gens y étaient aussi un peu plus souriants, accueillants et sympathiques qu’à Prague et Vienne. On reste toutefois dans les pays de l’Est : on est loin d’un accueil chaleureux à la méditerranéenne. Il n’empêche que se balader dans les rues de Bratislava reste un moment très agréable. La cuisine slovaque est aussi la plus intéressante de tout le voyage. Elle est beaucoup plus variée et goûteuse que ses consoeurs. À Bratislava, nous avons mangé des plats plus travaillés et plus jolis. Un schnitzel servi seul dans une assiette ou deux saucisses couchées sur un lit de chou, c’est pas très sexy… Notre déjeuner en Slovaquie m’a vraiment donné l’impression de découvrir de nouvelles saveurs. Bratislava est aussi mon coup de coeur, car elle est (un peu) moins chère que les autres. On a un peu moins l’impression de devoir vendre un organe pour payer son plat au restaurant ou acheter un souvenir.

Prague, c’était sympa aussi. Les immeubles colorés font clairement tout le charme de la ville. Les petites rues pavées de la Vieille Ville créent un dédale sympa dans lequel il est vraiment agréable de se balader. De plus, le fait que les sites touristiques s’étendent des deux côtés de la rivière augmente le temps de balade et dilue les touristes. Le tourisme de masse est sans contredit le point noir de Prague. Nous avons vu une différence dingue entre un samedi matin et un dimanche après-midi. Des hordes de gens envahissent les rues le samedi, créent des bouchons et altèrent considérablement l’expérience. Sachant que, en plus, la majorité d’entre eux se déplacent en groupe, un moment calme dans un endroit un peu à l’écart peu vite perdre de son intérêt lorsque quarante personnes arrivent en même temps. Prague est aussi un lieu de fête et un site de prédilection pour les enterrements de vie de garçon/fille. Ce qui peut aussi parfois contribuer à la pollution sonore. Je crois qu’une meilleure gestion du flux touristique rendrait l’expérience encore plus agréable.

Quant à Vienne, je suis plus mitigé. L’architecture est jolie, mais manque de finesse et d’uniformité. Les immeubles sont lourds, massifs et imposants. Ils ressemblent à des blocs de pierre bruts qui auraient été posés côté à côté par un géant. Il n’ont pas grand-chose d’élégant. De plus, il n’est pas rare d’avoir côte à côte un immeuble néo avec ses poutres ou ses sculptures (donc intéressant visuellement) et un immeuble moderne en béton gris sans forme ni fioriture (donc moche). Le palais des Habsbourgs est aussi un parfait exemple de manque d’harmonie. Les ailes ou façades sont de styles différents. Ce qui, à l’oeil, donne un florilège de couleurs et de textures pas forcément très agréable.

Si un des points forts de la ville est sans contredit son offre culturelle, le coût élevé des billets est ridibitoire. Le billet moyen d’une exposition est de 20 euros. Davantage pour un mini-récital. Le château de Schönbrunn nous a quand même coûté 1.5 fois plus cher que Versailles pour une qualité bien moindre. C’est complètement délirant.

La nourriture y est aussi très bonne. C’était la première fois depuis très longtemps (sans doute depuis mon départ du Québec) que je n’avais pas mangé d’aussi bonnes saucisses. Grosses, dodues, savoureuses, c’était un réel plaisir d’en manger. Même chose pour les schnitzels. J’adore les viandes panées (qui n’aime pas ça ?). Des saucisses et des schnitzels, c’est sympa deux, trois fois, mais quand tous tes déjeuners se résument à ça, c’est un peu redondant. Quand on te vend partout un gâteau au chocolat et que tu vois les longues queues devant les cafés réputés comme les maîtres du dit-dessert, ça donne forcément méga envie d’ouvrir (grand) le portefeuille pour y goûter. Par contre, quand ce gâteau est sec, pas du tout moelleux et que tu dois le manger avec de la chantilly pour qu’il passe mieux, c’est forcément très déceptif.

Prague, Vienne et Bratislava, ça vaut la peine d’y aller ?

Oui, définitivement. La facilité d’accès depuis Paris et surtout le réseau ferroviaire qui relie les trois villes entre elles est un atout considérable. Bien qu’elles soient toutes reliées entre elles par l’Histoire, elles présentent des caractéristiques individuelles qui méritent d’être découvertes. Tant qu’à être dans le coin, n’hésitez pas à pousser la route un peu plus loin et à vous rendre à Budapest, capitale de la Hongrie. C’est autre capitale de l’empire austro-hongrois vaut le voyage et permet de boucler la boucle tout en relaxant dans un bain public, attraction principale de la ville.

Retrouvez le bilan de Benjamin :

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