THE HAIRY GIRAFFE… À HONG KONG ET MACAO
Après trois jours à Hong Kong et Macao, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.
![]() Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches. |
Le bilan de Benjamin
Hong Kong m’est apparue comme une ville paradoxale. Elle appartient à la Chine mais possède un statut qui lui confère une grande indépendance dans de nombreux domaines, dont la monnaie, l’immigration et le système politique. Elle concentre une richesse quasi inégalée dans le monde mais ne fait guère preuve d’ostentation. Elle compte plus de gratte-ciels que New York, Sao Paulo ou Tokyo (9000 immeubles de grande taille, dont 4000 qui dépassent les 100 mètres) mais très peu pourraient prétendre à un prix d’architecture. Surtout, elle est une des places majeures de la finance mondialisée mais elle conserve une atmosphère relativement sage.



En arrivant à Hong Kong, je pensais y trouver une ville démesurée et bouillonnante comme New York. Démesurée, la ville l’est assurément. Mais j’y ai trouvé une ville plutôt calme et sérieuse, une ville impatiente et qui ne sourit pas. Hong Kong n’a pas l’originalité et le grain de folie de Tokyo. Elle n’a pas l’animation populaire et bouillonnante de New York. Elle n’a pas la richesse culturelle de Paris.
On ne visite pas Hong Kong comme on visite ces autres métropoles. On la regarde un peu de loin. Hong Kong est une ville vécue par ses habitants, pas par ses touristes.
Les deux choses qui m’ont séduit dans ma découverte de Hong Kong n’ont rien à voir avec l’animation de ses rues ou avec son atmosphère.
Ce que j’ai d’abord aimé, ce sont les vues sur la skyline et la forêt de gratte-ciels. Depuis le bord de mer ou le Peak Victoria, la ville offre un paysage urbain tellement démesuré qu’il est impossible de l’embrasser du regard. De nuit, du haut du Peak Victoria, impossible pour moi de ne pas penser au Dark Knight (en partie tourné à Hong Kong). La sensation de démesure est cependant bien moindre lorsqu’on se promène dans les rues, tous quartiers confondus. On perd cette sensation de jungle urbaine qu’on ressent dans d’autres métropoles.



Ce que j’ai ensuite aimé, c’est la complémentarité, quasi parfaite, avec sa voisine Macao. Là où Hong Kong est sage, Macao est une ville de casinos. Là où Hong Kong construit sans cesse de nouveaux immeubles, rasant sur son passage toute trace du passé, Macao a su conserver un joli centre ancien. Là où Hong Kong est une ville de travail qui ignore un peu ses touristes, Macao sait accueillir ses visiteurs, en leur dédiant des quartiers entiers. Là où Hong Kong exige de la rapidité dans tout (n’espérez pas prendre plus de 30 secondes pour commander au restaurant, au risque de vous faire rouspéter autant par le serveur que par le client suivant), Macao fait tout son possible pour vous faire oublier l’heure qu’il est et vous faire jouer toujours plus longtemps.
Prises ensemble, Hong Kong et Macao forment un étonnant duo urbain. Les deux dernières colonies européennes d’Asie (rétrocédées à la Chine en 1997 et 1999 respectivement) offrent une expérience singulière. Pas entièrement chinoises, plus très anglaise ni portugaise, elles constituent des territoires un peu à part. Une certaine autonomie avec la Chine, une résistance envers le mandarin (auquel elles préfèrent le cantonais) et des particularités étonnantes (les deux villes concentrent une richesse immense et un niveau de développement incroyable, l’espérance de vie à Macao est parmi les plus élevées de la planète et Macao est le seul endroit de Chine où les casinos sont autorisés, ce qui en fait la première ville au monde du jeu, avec des revenus 7 fois supérieurs à ceux de Las Vegas).



Si Hong Kong m’a semblé froide, finalement peu excitante et malpolie, elle prend tout son sens dans le contraste qu’elle offre avec sa voisine Macao et dans ses panoramas urbains gigantesques. Un combo idéal pour observer les différences qui découlent autant de l’histoire coloniale que des sources de revenus différentes, entre finance et jeux d’argent. De quoi ravir les amoureux des grandes villes.
Retrouvez le bilan de François :
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