The Hairy giraffe… AUX PHILIPPINES

Les Philippines ont été la cinquième étape de notre voyage de 8 mois autour du monde.

Le pays étant constitué de plus de 7000 îles, nous avons dû faire des choix. Nous avons passé une journée à Manille avant de nous rendre à Coron, El Nido et Cebu. Nous avons privilégié l’avion (François souffre du mal de mer) et nous avons fait peu d’étapes pour éviter des problèmes de vols (souvent annulés ou en retard aux Philippines) et pour prendre le temps d’apprécier chaque endroit.

Combien de temps ? Nous sommes partis 2 semaines aux Philippines.

Quand ? Fin février-début mars. Nous souhaitions bénéficier d’une température clémente. Il fait quand même assez chaud à cette période (plus de 30°C) mais on évite les typhons et on minimise les risques de pluie dans les régions que nous avons visitées. Nous avons en revanche eu du vent, ce qui peut affecter les activités nautiques (les traversées Coron-El Nido ont été annulées plusieurs jours). 

Facilité de se déplacer en indépendant : 4 girafes  Les avions et les ferrys qui relient les îles sont faciles à réserver. Attention toutefois, certaines liaisons en avion sont peu fréquentes. Il faut donc prévoir son itinéraire pour éviter les mauvaises surprises. Sachez aussi que les vols philippins sont connus pour avoir systématiquement du retard. Sur les îles, vous aurez évidemment la possibilité de louer des scooters (ce que nous ne faisons pas) ou de prendre des touktouks qui, ici, sont des motos sur lesquelles on a monté un side-car. Les prix des courses en toutouks étant réglementés, vous n’aurez pas besoin de négocier. Grab (le Uber asiatique) est aussi présent à Manille et Cebu.

Budget : 4 girafes Les Philippines ne sont pas une destination particulièrement bon marché. Les déplacements inter-îles sont assez chers. Vous paierez évidemment plus cher en avion qu’en bateau. Les déplacements sur les îles sont aussi chers. Si Grab est présent dans des villes comme Manille et Cebu et permet d’avoir une course en voiture à un prix correct, pour les autres îles, c’est différent. Sur El Nido et Coron, à moins de louer un scooter, vous devrez opter pour des touktouks. Une course aéroport-ville à El Nido (soit environ 8 km) vous coûtera environ 80% de ce que vous auriez payé pour parcourir la même distance à Paris. 

Côté alimentation, dans les restaurants des villes touristiques, attendez-vous à payer les prix français pour un burger ou une pizza.

Côté loisirs, le prix des tours est assez élevé et il a tendance à augmenter rapidement au fil des années…  Vous devrez également payer des taxes pour le tourisme et l’environnement. Vous aurez aussi peut-être envie de louer du matériel de snorkeling ou des kayaks. La facture peut alors vite monter.

Les hébergements sont aussi assez chers. Bien sûr, vous pouvez trouver des dortoirs sans clim à 12 personnes dans des auberges de jeunesse pour pas cher. Si toutefois vous souhaitez un minimum de confort, c’est-à-dire un lit double ou deux lits jumeaux, une salle de bain privée et une climatisation (il peut faire très chaud, de jour comme de nuit), vous paierez, à El Nido par exemple, à peu près la même chose que dans une ville moyenne d’Europe, pour une qualité du service et des prestations souvent décevantes.

Facilité de communication : 3 girafes Aux Philippines, on parle des langues différentes selon les endroits, notamment le tagalog ou taglish, un mélange de tagalog et d’anglais, à Manille. La plupart des Philippins comprendront votre anglais et vous répondront de la même manière. Toutefois, l’accent, la prononciation et le fait que beaucoup de Philippins parlent très doucement peuvent rendre la communication difficile. 

Sécurité : 2 girafes Le sentiment d’insécurité peut être ressenti notamment dans certains quartiers de Manille. Même dans les quartiers plus “calmes” comme l’Intramuros et Pasay, les Philippins ont tendance à porter leur sac à dos devant eux et des agents de sécurité armés montent la garde devant les hôtels, restaurants et centres commerciaux. Il faut savoir que le port d’armes à feu est autorisé. Certaines régions du pays sont aussi à éviter pour cause de terrorisme.

Personnellement, en restant sur les circuits touristiques, nous n’avons pas vraiment ressenti d’insécurité. Rien de comparable avec notre voyage au Brésil mais mieux vaut faire preuve de prudence (on privilégie par exemple Grab aux taxis et on préféré des hôtels avec un coffre dans les chambres).

Les risques naturels (cycloniques, sismiques et volcaniques) ne doivent pas être négligés.

Santé : 1 girafe Si les rues, les parcs, les hôtels sont d’une propreté plutôt correcte, l’hygiène alimentaire fait souvent défaut. De très nombreux avis Google sur les restaurants de Manille, Coron, El Nido ou Cebu rapportent des signes d’intoxication alimentaire. Les viandes et poissons sur les marchés et dans les petits restaurants sont parfois conservés à la température ambiante (donc 30 degrés). Mieux vaut être prudent.

Gay friendly : 2 girafes La population LGBT+ n’a que très peu de droits aux Philippines. La discrimination sur l’orientation sexuelle étant interdite dans certaines régions et grandes villes, elle ne l’est pas officiellement à l’échelle nationale. Mieux vaut rester discret.

Facilité de voyage : 3 girafes  S’il n’est en soi pas trop difficile d’organiser son voyage aux Philippines, les déplacements ne sont pas toujours simples et on peut faire face à des petites mais nombreuses difficultés, que ce soit dans la communication, les taxes additionnelles, l’hygiène alimentaire, etc.

Nos coups de cœur : les paysages mer et montagnes d’El Nido et de Coron

Nos déceptions : le tourisme de masse dans les îles, les taxes qui se multiplient, la faible protection du littoral et de la faune aquatique (même si des progrès semblent avoir été faits depuis quelques années), le peu de centres d’intérêt culturels (peu de musées et une très forte américanisation du quotidien), la nourriture, généralement grasse, salée, sucrée et américanisée.

Retrouvez nos articles bilan sur les Philippines :

Itinéraire dE DEUX SEMAINES AUX PHILIPPINES

Voici l’itinéraire détaillé de nos deux semaines aux Philippines :

J0 : Vol d’un peu plus de 2h30 depuis Taipei. Nous arrivons à notre hôtel à Manille en milieu d’après-midi.

J1 : Nous débutons la journée par le quartier Intramuros, un des rares endroits qui présentent un intérêt culturel, la ville ayant été presque entièrement détruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale. On y trouve des monuments de l’époque coloniale espagnole. Les ressemblances avec l’Amérique du Sud sont frappantes. L’architecture et l’ambiance nous rappellent davantage le Pérou que l’Asie du Sud-Est. 

Nous y visitons l’église Saint-Augustin, la cathédrale de Manille et le fort Santiago. Ce dernier explique notamment les atrocités qu’ont fait subir les Japonais aux Manillais durant la Seconde Guerre mondiale. Un pan de l’histoire qui nous était inconnu.

Nous passons l’après-midi à la piscine de l’hôtel juste après un détour dans… un Tim Hortons ! Eh oui ! Après les Émirats arabes unis, c’est aux Philippines que nous retrouvons les fameux donuts (ou beignes) canadiens !

Le soir, nous allons au Mall of Asia acheter (chez Décathlon, question de nous rappeler la maison) du matériel de snorkeling, essentiel pour la suite de notre séjour. Nous dînons dans une chaîne philippine de restaurants et goûtons au halo-halo, un dessert traditionnel composé de glace pilée, de lait concentré, de glace au tarot et d’une autres ingrédients sous forme de graines ou de gelées sucrées. Atypique mais pas mauvais.

J2 : Premier vol interne et inconfortable vers l’île de Coron où nous arrivons en une heure. Nous passons l’après-midi à la piscine et réservons une première journée en bateau pour le lendemain. À Coron, les tours les plus connus sont le A et le B. Peu importe qui les vend, ils sont tous identiques et incluent déjeuner et goûter ainsi que les navettes depuis (et pour) l’hôtel. Seul le prix peut changer et peut parfois passer du simple au double. Il faut aussi savoir qu’aux Philippines, les tours sont normalement conçus pour 15 à 25 personnes.

J3 : Nous embarquons pour le tour A. Nous passerons donc la journée avec 19 autres personnes. Nous verrons le lac Kayangan, la Isla de Coral et la plage CYC.

La vue sur la baie depuis le chemin qui mène au lac est impressionnante.

Un repas sous forme de buffet (riz, nouilles, poissons, crustacés…) nous permettra de nous reposer, car le vent bien présent agite la mer rendant le trajet moins agréable et le snorkeling peu intéressant.

J4 : Nous nous attaquons au tour B aujourd’hui. Nous ne serons que 16 clients au final. Ce sera donc un peu plus intime qu’hier. Nous voyons le Twin Lagoon, la Skeleton Wreck, un jardin de coraux et le lac Barracuda.

Le lagon est très joli et l’expérience ludique : on y accède en nageant. On doit toutefois zigzaguer entre les canoës présents.

La Skeleton Wreck nous permet de voir plusieurs poissons mais aussi l’épave d’un bateau de la Seconde Guerre mondiale. Le snorkeling au jardin de coraux était juste splendide. Plusieurs méduses étaient présentes mais les guides nous ont juré qu’elles étaient inoffensives.

Ces deux tours faits à Coron nous aurons fait voir les plus beaux paysages et la vie marine la plus intéressante de notre séjour aux Philippines. S’il fallait choisir entre Coron et El Nido, la première aurait notre préférence.

J5 : En matinée, nous partons visiter la ville de Coron. Nous passons par le marché peu animé à ce moment de la journée. Quelques étals proposent des fruits et légumes qui semblent avoir déjà vécu une autre vie et des viandes et poissons posés à même la table. L’absence de réfrigération et les 30 degrés environnants étouffent notre envie d’acheter quoi que ce soit…

Nous poursuivons la marche vers l’église Saint Augustin, charmante petite église coloniale.

Après avoir acheté deux-trois babioles dans les boutiques de souvenirs, nous rentrons profiter de la piscine.

Nous Skypons en soirée avec de la famille pour célébrer nos deux mois de voyage (eh oui! déjà deux mois que nous sommes partis et parcourons le monde).

J6 : Un vol de 40 minutes nous amène à El Nido. Nous passons l’après-midi à l’hôtel d’où nous réservons notre escapade du lendemain.

Nous allons également faire quelques courses en ville. La ville ne présente pas vraiment d’intérêt. C’est une ville qui est entièrement tournée vers du tourisme de passage. De retour à l’hôtel qui donne sur la plage Corong Corong, nous profitons du magnifique coucher de soleil sur les montagnes au loin.

J7 : Tout comme à Coron, El Nido propose des tours en bateau afin de découvrir les environs. Ils sont tous identiques et au nombre de 4 (A, B, C et D). 

Nous nous embarquons donc pour le tour A. Dès le départ, on sent que l’organisation est moins au point qu’à Coron. Ici, on se rend au bateau à la nage. Impossible de monter à bord au sec. L’avantage, c’est que le tour part de la plage Corong Corong, juste devant notre hôtel. Au programme de la journée : la plage des 7 commandos, l’île de Shimizu, un point de snorkeling, le Secret Lagoon et le Big Lagoon. 

La plage des 7 commandos est magnifique. Il n’y a pas grand-monde lorsque nous arrivons mais elle se remplit très vite, les bateaux débarquant à tour de rôle. Il faut noter que ce n’est pas une très grande plage et qu’elle paraît vite surpeuplée. Comme à chaque arrêt de la journée, nous n’aurons que 30 minutes pour profiter de cet arrêt. 

Nous filons ensuite vers l’île de Shimizu pour le déjeuner. Il y a de nouveau beaucoup de monde. Treize bateaux transportant au moins 20 touristes chacun mouillent tout près. Nous mangerons assis dans le sable à l’ombre d’un cocotier car les places assises sont payantes !

Nous partons ensuite faire un peu de snorkeling. Le point où nous arrête le bateau présente peu d’intérêt. Les coraux sont presque tous morts et blancs. La vie marine n’est pas vraiment au rendez-vous. Nous remontons sur le bateau déçus de n’avoir rien vu et tristes du sort réservé à la faune marine.

Direction le Secret Lagoon… qui restera secret pour la totalité du bateau. L’accès au lagon se fait par un trou creusé dans le roc. S’il est plutôt facile d’y accéder à marée basse, à marée haute, c’est une autre paire de manches. L’accès est complètement inondé obligeant les touristes à nager sous l’eau pour y accéder. Et le courant rend le passage très dangereux. Aucun membre de notre bateau ne souhaite tenter sa chance… Si certains d’entre vous se demandent pourquoi nos guides ne nous y ont pas amenés en début de journée alors que la marée était basse, sachez qu’on s’est posé la même question. François a donc interrogé un guide sur le sujet, qui lui a répondu qu’il y avait trop de monde le matin… On reconnaît qu’on aurait préféré attendre un peu mais pouvoir voir le lagon !

Dernier arrêt : le Big Lagoon. Pour profiter des décors splendides qu’offre le lagon, nous sommes obligés de louer un kayak, qui n’est pas inclus dans le prix du tour. Heureusement, le décor en vaut la peine même si la balade n’est pas très longue.

Nous finirons cette première journée de tour à El Nido avec un sentiment de ne pas avoir vu autant que ce que nous espérions. Le fait de n’avoir que 30 minutes à chaque arrêt (1h pour le Big Lagoon) et de ne pas avoir vu le Secret Lagoon rend l’expérience un peu mitigée. 

Nous assistons au coucher du soleil, soda à la main, de notre terrasse. 

J8-10 : Encore très déçus par notre expérience en tour organisé de la veille, nous revoyons nos plans pour notre séjour à El Nido. Exit les tours, bonjour la découverte en indépendants. Nous louons un kayak sur la plage devant notre hôtel et c’est avec de l’huile de coudes que nous nous rendons sur les plages à proximité.

Nous passons donc ces trois jours à nous dorer sur le sable des plages de Lapus Lapus et de Papaya. Nous passons la majorité du temps sur cette dernière, car elle offre un coin de snorkeling assez intéressant. Nous aurons entre autres la chance incroyable d’y nager avec une tortue verte de plus d’un mètre. Un moment magique.

L’avantage de ces plages est que les tours ne s’y arrêtent que très peu. Elles ne sont pas désertes pour autant mais le nombre de kayakistes reste faible par rapport aux foules des plages et lagons où passent les tours. Et ces plages sont tout aussi belles que celles qui sont plus fréquentées. 

J11 : Un vol de 1h30 nous conduit jusqu’à Cebu, dernière destination de notre séjour aux Philippines. Nous passons le reste de la journée à l’hôtel.

J12 : Nous prenons un Grab afin d’aller explorer le centre historique de Cebu. Il nous dépose devant la Casa Gorordo. Il s’agit d’une charmante maison de l’époque coloniale espagnole qui se visite avec un audioguide (tablette) gratuit. Si le rez-de-chaussée présente un peu moins d’intérêt et concerne essentiellement les espaces de stockage, d’entreposage et de garde du bétail, l’étage est beaucoup plus intéressant. Des meubles, peintures et accessoires d’époque créent une ambiance sympathique qui permettent de bien comprendre le mode de vie des habitants de cette maison. En écoutant la totalité des pistes audio, nous passerons un peu plus d’une heure dans cette demeure.

Sur la route, nous passons devant la cathédrale métropolitaine de Cebu. Nous ne pouvons prendre en photo que sa façade, car un mariage est en cours à l’intérieur.

Nous allons ensuite voir la croix de Magellan. Il s’agit d’une réplique de la croix plantée par l’explorateur espagnol lors de sa découverte des Philippines et de son arrivée à Cebu. 

Nous nous dirigeons ensuite, juste à côté, vers la Basilica Minore del Santo Niño. L’architecture est surprenante : une esplanade à ciel ouvert avec des gradins se trouve en son centre. Elle semble servir pour des cérémonies religieuses. À l’intérieur, le mur du chœur est rempli de représentations de saints. 

Nous terminons la journée au fort San Pedro qui a notamment servi de lieu de refuge à la population japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Dans le hall qui conduit au guichet se trouvent quelques panneaux qui relatent l’histoire du fort. C’est succinct, mais assurez-vous de les lire, car ce sont les seules explications que vous aurez. À l’intérieur du fort, aucune explication n’est présente et la vue sur la mer est obstruée par des constructions modernes. La visite ne dure que quelques minutes et ne présente guère d’intérêt.

J13 : Nous restons à l’hôtel nous reposer, mettre à jour nos comptes, travailler sur le blog et nous remettre d’une crève qui nous suit depuis le début du séjour aux Philippines. Visiblement, notre corps n’a pas apprécié les changements de températures et la surconsommation de climatisation. Une pause (oui, oui, on a pris une pause de notre pause) le temps de manger dans un incontournable de la malbouffe philippine, la chaîne de fast-food Jollibee.

J14 : C’est déjà la fin de notre aventure aux Philippines. Nous quittons Cebu en après-midi pour un vol de 2h30 vers Hong Kong où nous passerons quelques jours avant de poursuivre notre voyage en Chine !

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