THE HAIRY GIRAFFE… À DUBLIN
Après quelques jours à Dublin, il est l’heure de dresser le bilan. Comment avons-nous vécu ce voyage ? Quels ont été nos joies, nos déceptions, nos interrogations, nos doutes, nos découvertes ? Il ne s’agit évidemment pas du bilan d’un pays mais de celui d’un voyage. Tel que nous l’avons perçu, individuellement, subjectivement.
![]() Nous, c’est François et Benjamin, coiffeurs de girafes et amateurs de voyages. Sur ce blog, retrouvez nos voyages, nos astuces, nos humeurs et tout le nécessaire pour devenir coiffeur de girafes et partir explorer le monde. Un blog honnête avec des photos garanties 100% sans filtres ni retouches. |
Le bilan de François
L’idée de partir à la découverte des grands espaces verdoyants d’Irlande me trotte dans la tête depuis longtemps. J’aimerais bien faire le tour de l’île en voiture afin d’avoir la possibilité de m’arrêter où j’en ai envie, de profiter de la nature et d’admirer le paysage. Le souci : le mari n’est pas trop fan du projet. Il a peur que ce soit long, qu’il n’y ait pas grand-chose à voir et qu’on s’ennuie un peu. Il faut dire qu’on a déjà fait un voyage semblable : l’Islande.
C’est en compagnie des beaux-parents que nous avons fait le tour de l’île il y a maintenant quelques années. C’était joli, certes. Différent, certes. Intéressant, certes. Mais tout de même un peu répétitif. Ces appréhensions ont donc court-circuité le voyage en Irlande. Jusqu’à ce qu’une occasion se présente.

Mon boulot m’a offert la possibilité de partir une semaine à l’étranger peaufiner mon anglais. Deux options : Dublin ou Malte. Le choix n’est pas très difficile. Je déteste la chaleur et j’adore la bière. J’ai donc dis non au soleil, à la plage et aux eaux cristallines pour me retrouver dans le froid et sous la pluie. Voyant que je découvrirais seul une nouvelle contrée (et aussi pour ne pas rester seul à la maison), Benjamin a accepté de venir passer quelques jours avec moi dans le froid et la grisaille irlandaise.
Dublin, ce n’est pas une ville qui en met plein la vue. Ce n’est pas beau au sens classique du terme. Pas spectaculaire. Forcément, enchaîner Dublin après Vienne ou Prague, le choc architectural ne peut qu’être présent. Exit les palais, le gothique et le baroque, bonjour la brique rouge et le côté industriel. On est loin des destinations instagrammables.


Néanmoins, dès qu’on pose les pieds à Dublin, on sent que quelque chose circule. Une énergie. Des gens qui vivent, qui rigolent, qui discutent dans la rue, qui se retrouvent dans un pub autour d’une bière. Il y a quelque chose de détendu, de profondément vivant. C’est moins guindé, plus souple, plus facile. La froideur de l’Europe de l’Est est disparue. On circule dans les rues sans avoir l’impression d’être jugés par les Viennois beaucoup plus chics. On respire. Dublin, c’est brut, mais simple.
Le côté vraiment sympa à Dublin, c’est le contact avec les Dublinois. Ils sont directs, chaleureux, simples. Il n’y a pas de masque. On sent tout de suite qu’ils ne jouent pas un rôle, qu’ils ne font pas semblant d’être gentils. Ils le sont, point. (J’avais senti un truc semblable au contact des Polynésiens). Tu entres dans un pub (n’importe lequel) et en dix minutes, tu peux te retrouver à parler avec un mec de soixante ans qui te parle de la pluie et du beau temps. Pas de gêne, pas de distance, pas de besoin de «briser la glace».

Ces pubs, parlons-en. Ils sont le cœur et l’âme de Dublin. Ce ne sont pas juste des endroits où on va boire une pinte. Ce sont des refuges et de véritables institutions. Des lieux de vie, de bruit, de rires, de musique… Un endroit où on s’installe pour une soirée entre amis ou le temps d’une pinte de Guinness. Il y fait souvent sombre, la déco est souvent déglinguée et la carte limitée. Malgré tout, l’ambiance y est incomparable. Groupes de potes qui rigolent, piliers de bar un peu éméchés qui parlent fort, musique live… Difficile de ne pas se laisser emporter par tout cela.
Un séjour à Dublin marque forcément le touriste. Tous les gens autour de moi qui y sont allés ont une opinion sur la ville. Si certains d’entre eux se souviennent des averses quasi constantes, d’autres gardent en tête ce côté petite ville vivante et accueillante.
Pour ma part, mes meilleurs souvenirs resteront ces pintes prises avec les collègues de classe après une journée de cours à discuter dans un pub avec des niveaux d’anglais divers, nos voix enterrées par la musique et les bruits environnants. J’ai eu l’occasion de faire des rencontres humaines incroyables lors de ce court séjour à Dublin. Collègues de classe et colocataires, nous avons tissé des liens forts et j’espère bien honorer toutes vos invitations à passer vous visiter chez vous, de l’Espagne à l’Italie en passant par la Slovaquie, Taïwan et la campagne française.

L’alcool a ce côté rassembleur. Elle a aussi cette capacité à mettre de côté gène et appréhension et à faciliter la communication dans une langue étrangère. Tout ce qui faut pour profiter pleinement d’un séjour linguistique. D’ailleurs, j’y pense, c’est peut-être de là que vient le côté chaleureux des Irlandais : ils ont sans doute de l’alcool à la place du sang.
Dublin, ça vaut la peine d’y aller ?
Mais évidemment ! La gentillesse des Irlandais, leur convivialité et leur esprit de fête vous feront passer un excellent moment. C’est un pinte de Guinness (avec ou sans alcool) à la main, dans un pub à l’ambiance incroyable que vous oublierez que dehors il pleut sans doute des cordes et c’est après plusieurs pintes de Guinness (avec alcool) que vous chanterez à tue-tête Les lacs du Connemara.
Retrouvez le bilan de Benjamin :
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